14 mars 2008

La dernière semaine (avant les vacances 2007)

15 août 2007

Une fois mon chargement livré, je croyais bien que je n'aurais que quelques kilomètres à rouler, pour ensuite rapidement effectuer le chargement, et aussitôt récupérer le sommeil omis de la nuit précédente... Ben oui! C'est donc à ce voyage précis que Lori m'annonce que je chargerai des rouleaux de papier à Georgetown, SC. En lisant SC, je vois déjà la distance... très loin. Très très loin même! La surprise suivante vient de la destination: Mississauga, ON. Là, je me retiens pour ne pas mordre! Je me dis que c'est mon épreuve de l'année, que ce n'est pas ma semaine, et que "Ça a ben l'air que tout ce qui peut m'arriver va m'arriver cette semaine!!!".


Une seconde plus tard, je suis tout aussi heureux que la semaine précédente! Je consulte mon ordinateur pour savoir "C'est où ça Georgetown, pis à combien de milles?" pour avoir une meilleure idée de mon après-midi. Georgetown est situé sur la côte de l'Atlantique, entre Charleston et Myrtle Beach. Ça va être beau et touristique! En fait, c'est le type de route que je préfère. La distance à parcourir est de 266 miles (428 kilomètres)! Ouf! Dans ce genre de route, ça donne près de six heures de conduite. Et moi qui voulait faire un beau dodo... En plus, certaines usines de papier n'ont pas une réputation de rapidité de chargement. Bon, serais-je en train de paniquer, comme certains chauffeurs que je connais? Ceux qui paniquent sur leur voyage de retour avant même d'avoir fait leur voyage de départ? Je sais que j'en mets plus que le nécessaire, parce que j'aurais rêvé d'une semaine idéale et sans anicroche (pout en haut, pout en bas!) avant d'aller en vacances. Par contre, je suis conscient que je travaille dans "le merveilleux monde du transport".


Le chargement a été assez rapide, une fois que j'ai eu compris le principe de fonctionnement de cette usine. Chacune a sa façon de procéder, et la première fois, on a toujours un peu l'air fou. C'est la même chose pour les ports, les grosses alumineries, les aciéries et toutes les usines immenses que j'ai visité (dont les usines de "chimiques" dans le centre-sud des États-Unis). Chacune d'elles est un village, parfois même avec ses propres noms de rue. Et l'on se doit de suivre la procédure, au risque de perdre son temps et d'avoir l'air fou un peu (ce qui n'est pas si grave...).


J'ai consulté encore mon ordinateur pour savoir quelles routes emprunter. Le chemin était si surprenant, si loin des autoroutes, que j'ai trafiqué l'itinéraire pour le faire passé par un meilleur endroit. Je passerais maintenant via Florence, SC, puis vers Charlotte, NC pour y retrouver l'autoroute I-77, en direction de la Virginie. Ensuite, je gravirais la Virginie Occidentale et la Pennsylvanie par la I-79, pour finir par la I-90 jusqu'à Buffalo, NY. Je traverserais la frontière par le Pont de la Paix et joindrais Mississauga par la Voie de la Vieille Chipie (nom que je donne à Élizabeth!). Le tout devrait me prendre plus d'une journée et demie. Et me faire voir d'immense montagne. Et me rappeler de nombreux souvenir de mon ancienne vie... parfois à oublier!


Je pars donc et le soir même, je me rends jusqu'à Lake City, SC. Je trouve un stationnement de centre commercial pour me stationner pour la nuit. Évidemment, lorsque nous roulons loin des autoroutes, nous sommes loin des services. Il faut donc improviser. Je m'installe loin loin au fond, dans un coin bien éclairé, paisible, tout près de maisons en rangées. Comme il fait frais, j'ouvre les écoutilles et je m'endors paisiblement. Demain sera un autre jour.


*****


Le lendemain, je me rends à Florence. La route sur laquelle je roule croise la I-95, et il y a donc un "truck-stop". J'y arrête pour peser mon camion, faxer mes papiers pour la douane au bureau ainsi qu'attraper un biscuit-déjeuner. Mon poids est parfait. Les papiers se rendent à Lori sans embûche. Le déjeuner est bon. Je repars gravir la montagne. Sur la côte est des États-Unis, lorsque nous roulons nord-sud, tout va bien, mais lorsque nous roulons est-ouest, comme cette fois-ci, nous devons traverser les montagnes. Ouf! Ça monte longtemps. Il va sans dire que le téléphone a de la difficulté à trouver quelques signaux que ce soit. Joe réussi quand même à me rejoindre. Il veut savoir quand je repars!

- C'est moche mon Joe, mais je ne repars pas, c'est les vacances!!! :P :P :P

- Ben non, qu'il me dit, c'est la semaine prochaine.

- Wo wo wo que je lui dit, vérifie comme il faut, parce que c'est bien cette semaine et aussi la semaine prochaine.

- Me me me bon ok, bye là...

Non, mais tant qu'à en ajouter cette semaine là...


À Charlotte, NC, je m'arrête pour faire le plein. L'endroit est tout petit, le prix est élevé (ben, disons qu'on a vu mieux!), mais j'aime bien c'est endroit. De toute façon, je suis à "ça" d'en manquer (de carburant), alors il faut ce qu'il faut. Je repars vers le nord, vers le haut aussi. La I-77 est une autoroute qui monte. Elle monte lentement en Caroline du Nord, et elle monte "comme une face de singe" aussitôt entré en Virginie. Au moment où, en temps normal, je prendrais la I-81 pour me diriger vers les Milles Iles, je poursuis ma route sur la I-77 nord. Pendant une dizaine de kilomètres, je roule en direction nord et sud en même temps. En effet, je poursuis sur la I-77 nord, mais elle joint la I-81 sud! Peu après, les deux autoroutes se détachent. Me voici vraiment en direction du nord. Me voici aussi en terre inconnue! Je me sens comme un enfant au magasin de bonbon.


Une des raisons pour laquelle je pratique ce métier est pour parcourir différent chemin. Et de la façon dont fonctionne le transport au Québec, nous partons et revenons du même endroit (dans mon cas, du grand Montréal) à chaque semaine. Inévitablement, on en vient à toujours repasser sur les même routes... au moins en parti. N'allez pas croire par contre que "c'est toujours pareil". La même route, prise à une heure différente, à une saison différente, dans une circulation différente, etc. finit par ne jamais être pareil. J'aurais par contre beaucoup de difficultés à conduire pour ce qui s'appelle une route désignée, où à chaque voyage ce sont les même clients à chaque bout, à toutes les semaines. Heureusement, notre compagnie nous fait varier les voyages entre tous les chauffeurs. Mais je m'éloigne...


Alors que je m'avance sur la balance sur la portion nord de la I-77, toujours ouverte car je suis encore en Virginie, le téléphone retentit. Lori:

- As-tu eu mon message?

- Non...

- Shit, je vais devoir te le dire en personne.

Bon, qu'est-ce qui se passe? Qu'est-ce qui pourrait encore arriver de plus? Pendant que je suis sur la pesée, que mon tour vient, et que j'ai ma lumière verte (disant que je peux poursuivre ma route), elle poursuit:

- Ton voyage est livrable seulement vendredi à 17 heures. J'ai tout essayé pour le faire mettre à jeudi, mais ils (le client) ne veulent rien entendre.

Puis, pendant qu'elle me raconte tout ça, elle reçoit un courriel, qu'elle lit en marmonnant...

- Ah, c'est correct pour jeudi à 17 heures finalement.

Ouf, nous sommes tous les deux soulagés. En effet, trouver un chargement de retour un vendredi soir n'aurait pas été une mince tâche. Et revenir vide n'est jamais une option. En tous cas pas pour une distance de 6 heures de routes...


*****


L'état de la Virginie Occidentale est très beau. Beaucoup de grosses montagnes, beaucoup de forêts, des rivières, etc... Très beau, mais en camion, c'est long. Par contre, que de souvenirs j'ai dans cet état. Que de mauvais souvenirs si j'y pense bien. Pas de la route... plutôt du type de transport que je faisais dans mon ancienne vie. Que de nombreuses fois ai-je traversé illégalement la Virginie Occidentale, le Maryland et la Pennsylvanie au complet pour accomplir ma besogne. J'étais naïf en ce temps-là, et comme tous les nouveaux, prêt à tout faire pour mon travail. Puis, à force d'information glanée à gauche et à droite, je me suis fait une personnalité de camionneur (dans le sens de: savoir quel type de transport et quelles destinations je veux faire). Savoir ce que l'on veut est primordial dans son métier. Dans la vie aussi. Plusieurs camionneurs ne le savent pas, et ils vont de compagnies en compagnies, à la recherche de ce qui n'existe pas.


*****


C'est beau mais c'est long les montagnes. Très long. Et les services sont rares. En tous cas pour les camions. J'ai vu une halte routière et une paire de relais de camionneur dans la Virginie Occidentale. C'est trop peu. Par contre, ça doit aller avec la demande. Peu d'habitant, peu de besoin, peu de camions, donc peu de services. Et seulement quelques intrus qui passent par là.


16h30, le téléphone sonne. Lori m'annonce que j'aurai un chargement à ramasser à Mississauga même. Je devrai laisser ma remorque avant 20h00 pour la faire charger. Et peu après minuit, je ramasserai une autre remorque (du client celle-là) à descendre à Dorval, chez le même client. Pendant ce temps, un autre camion (du client) aura amené la remorque que j'aurai laissé à Mississauga. Ouf. Je ne suis pas sur de bien saisir, mais bon, on verra au fur et à mesure. Je vais commencer par ma livraison. Au moins, c'est rassurant de voir que je ne passerai pas la fin de semaine à Toronto (en fait, je n'avais aucun doute)!


La route se poursuit, tant bien que mal. J'ai hâte de voir la distance parcourue de la journée. Avec ces montagnes, il se peut bien que je n'en aie pas beaucoup. Grâce à mon répertoire, je me trouve un endroit pour souper. En fait, j'emprunte le stationnement car il me reste un dernier "lunch" à manger...


Le soir venu, je revois des relais que j'ai fréquentés dans mon ancienne vie. Puis viens le temps de me trouver un endroit pour passer la nuit. Je trouve un tout petit relais bien caché, situé sur un cap rocheux (quoi d'autre?) à 2 ou 3 kilomètres de la sortie. Tellement que je me demandais si il existait encore! La nuit en fut une très paisible. L'air frais des montagnes me permit de dormir les vitres ouvertes. Et plusieurs de mes voisins eurent la même idée, ce qui rendit l'endroit très calme. Très reposant. Presqu'un voyage de vacancier... c'est le cas de le dire!


*****


Le lendemain, la journée s'annonçait bien. Il faisait un temps radieux, j'allais atteindre mon client, livrer, recharger, rouler un bout, faire un dodo, rouler encore jusqu'à Dorval, et pout! en vacances. Ça commençait à sentir bon les vacances. Après quelques heures de route vint le temps de déjeuner. J'étais maintenant en Pennsylvanie. Je passe Pittsburg, PA et je me dit que plus ça va, moins il va rester de choix de restaurant. Dans mon répertoire, j'en trouve un. J'espère qu'il existe toujours car j'ai faim. Je prends la sortie indiquée. Je dois faire quelques kilomètres pour joindre la vieille route, que je prends vers le nord. Je traverse un village, et je roule. Le guide disait entre les deux sorties. C'est un peu flou. Et je roule. Après un moment, je me dis que c'est louche... puis, au détour d'un buton, je vois enfin l'enseigne de la compagnie pétrolière recherchée. L'endroit est aménagé pour quelques camions. À l'arrière, il y a deux ou trois pompes à carburant pour camion. Ça annonce bien. Les endroits de ce genre sont mes préférés.


J'y ai mangé un excellent déjeuner maison. Il y avait longtemps que je n'avais pas si bien mangé en camion. En repartant, je dois continuer en direction nord et prendre la prochaine route digne de ce nom qui me ramènera à l'autoroute. Comme c'est drôlement affiché, et qu'en plus j'aurais dû tourner sur la gauche, je manque la sortie. Je dois donc continuer jusqu'à la prochaine. Cette fois, il s'agit d'une intersection normale, avec un arrêt obligatoire sur mon côté. Pas le choix donc. Je regagne l'autoroute.


Je poursuis donc ma route vers le nord pour rejoindre le lac Érié. Je poursuis ensuite vers l'est jusqu'à Buffalo, où je bifurque vers le pont de la Paix. À cet endroit, l'accès au pont du côté américain ainsi que l'accès aux postes douaniers du côté canadien sont bizarrement fait. Et comme je ne passe pas souvent (pour ne pas dire jamais) par là, je dois observer, évaluer, agir et réagir au fur et à mesure. J'arrive finalement à un poste douanier, où mon chargement est dédouané en quelques minutes. Je repars.


Je prends la voie de la reine Élizabeth (la vieille chipie), en direction de Toronto. Je prends ensuite la 403 vers le nord, pour aller rejoindre la 401 que je prendrai vers l'ouest. Je suis content de voir que le bouchon est dans le sens inverse de celui où je circule. Évidemment, tout le monde sort de la ville et moi j'y entre. Approchant la 401, je constate que vers l'ouest, ça n'avance pas beaucoup. Heureusement, je n'ai qu'à rouler jusqu'à la prochaine sortie. Une fois venu le temps de prendre la sortie vers l'ouest, je me rends bien compte... qu'il n'y en a pas! Je dois donc décider, en vitesse, si je continue sur la 410 vers le nord ou si je prends la 401 est, pour ensuite, dans les deux cas, prendre la première sortie pour faire demi-tour. Je prends la direction que je connais (la 401). Je me dis que je pourrai prendre Mississauga Road qui est juste à côté. Ben oui! Pour prendre cette sortie, j'aurais dû prendre la voie de service bien avant... et moi j'arrive directement sur la voie principale!


Vaut mieux en rire! Je roule donc encore un bout, en regardant le bouchon de l'autre côté de l'autoroute. J'arrive finalement à la sortie, je passe par dessus la 401, et me voilà reparti vers l'ouest... à pas de tortue bien sur. Le temps passe. Peu après, j'arrive enfin chez mon client. Attendu pour 17 heures, je suis 15 minutes trop tard, ce qui ne devrait pas causer d'émoi. J'entre à l'intérieur et le contremaitre me demande si j'ai un rendez-vous. Bien sur, pour 17 heures! Il m'indique un quai. Le conducteur du chariot-élévateur est à sa pause-souper et il viendra me décharger dans peu de temps. À peine quinze minutes plus tard, le voici qui arrive en beau mausus:

- Je ne peux pas te décharger, tu n'as pas de rendez-vous.

Il me montre sa liste. Un rendez-vous pour 17 heures, et un autre pour 20 heures. Effectivement, ce n'est pas mon numéro de remorque. Je téléphone donc à Lori pour lui faire part de la situation.

- Câlice, qu'elle me répond!

Pour que mon anglaise préférée sacre, ça doit aller mal pour vrai!


À partir de ce moment s'en suit un va-et-vient entre Lori, moi, celui qui a contracté le voyage, et le client. Le client veut que quelqu'un lui téléphone. Personne ne travaille à la réception le soir! Il finit par me donner un numéro directement à son bureau. Sans chercher un coupable, disons que nous finissons par découvrir que le numéro de voyage est différent du numéro de remorque. Ah, peut-être que si la compagnie qui nous a donné le voyage l'effectue elle-même, ces deux numéros sont identiques, mais pas dans mon cas! Le client finit par me ré-indiquer le même quai, afin qu'ils puissent me délester de mon chargement. Ouf! Une heure mouvementée...


Une fois vide, j'ai environ 15 minutes de déplacement à faire pour me rendre à mon client suivant. Un immense service de messagerie. Je passe la barrière et je me rends au deuxième bâtiment, au fond en arrière. Je trouve un endroit pour stationner, ce qui est loin d'être évident! Je trouve ensuite la bonne porte (car plusieurs compagnies niche dans ce bâtiment!). Je trouve ensuite le "carreau" pour demander à quel endroit je laisse ma remorque. À mon grand étonnement, la dame qui me répond (sur 5 personnes dans ce bureau) est au courant de mon "amanchure". En effet, il n'est pas rare que lorsqu'il s'agit de plus compliqué qu'un numéro de commande ou de facture, la personne qui est au courant est la seule au courant, justement! Heureusement, pas cette fois. Elle appelle le contremaitre de l'entrepôt pour savoir où je dois laisser ma remorque. Il était si près qu'il ouvre la porte et entre dans le bureau. Il me désigne une porte et me demande mon numéro de téléphone. Il me contactera peu après minuit pour m'aviser que ma remorque de retour sera chargée.


Je vais donc au Husky tout près pour y faire une mini-sieste. Deux heures plus tard, le téléphone sonne. Attention les enfants, n'essayez pas ceci à la maison: pilote un peu fou professionnel, n'essayez pas d'imiter! Je retourne donc à l'entrepôt. La même dame me remet une enveloppe contenant toutes les factures. Ainsi qu'une feuille de route. Je constate que je suis attendu à Dorval pour 7 heures du matin. Heureusement, Lori de son côté m'avait dit pour "avant midi"... Et pour moi, c'est la parole de Lori qui prime. En calculant, j'ai 5h30 de route devant moi, il est déjà 1h30, alors je suis en retard avant même de quitter le client! Ça me rassure. Je vais donc accrocher ma remorque prêtée: un beau cancer en état de rouler (mais pas trop longtemps!). Il n'allait tout de même pas prêter leurs choux gras à un étranger... À go, on y va. Je décide de faire un bout, pis je me recoucherai si j'ai besoin.

J'arrive à Dorval à 7 heures 30 minutes. Il a bien fallu que j'arrête pour la toilette une ou deux fois! En me disant tout au long: "encore une couple d'heure et on verra", sans pression, je me suis rendu. Je me rends donc chez le client pour y décrocher cette remorque et y récupérer celle que j'ai laissé la veille à l'autre bout. Encore seulement dans la cours, le contremaitre d'entrepôt vient me retrouver, signe mon connaissement, me dit que les portes sont ouvertes, et m'indique deux quais où je peux reculer. Wow, ça c'est du service! Je m'exécute. En allant vérifier que mon alignement sur le quai est adéquat, les hommes à l'intérieur me disent que ma remorque est de l'autre côté de la bâtisse, déjà vide! Wow, je capote! Je vais la chercher aussitôt et je ressort de là.

Je téléphone à Lori pour lui dire: Mission accompli! Elle est bien contente. Ensuite, je téléphone à Joe pour la suite des choses. En toute liberté, j'accepte d'aller chercher une remorque déjà chargée à Farnham. Comme si je n'en avais pas déjà assez fait!!! Je ramène le tout à mon terminal.

Je peux enfin l'annoncer: je suis en vacances!!!

1 commentaire:

AeternA a dit...

héhéhé que d'aventures!! J'espère que tu as passé de belles vaccances!! :) xx