Ce matin, comme tant d'autres, je me
réveille. C'est un de ces matins où l'on se dit que « j'aurais
préféré rester couché! ». Ça ne me le dit pas vraiment,
mais bon, il faut ce qu'il faut...
Je suis au Love's de McComb, tout au
sud du Mississipi. Me reste environ trois heures pour joindre mon
client, à Lafayette, au centre de la Louisiane. Je n'ai même pas
vérifier sur Google Maps, tellement je suis certain de mon
souvenir : « tu sors à l'Interstate 49, mais en direction
sud. Tu traverses la ville, tu continues un bon bout, puis tu tournes
à droite sur la rue du client (c'est South Park Road), qui est un
peu plus loin à droite. » J'y suis allé autant comme
autant...
En me réveillant, j'ai un peu les deux
yeux dans le même trou! Je lis tant bien que mal un article de mon
magazine, un L'Actualité du début de l'automne reçu gratuitement
parce qu'ils aimeraient bien que je me réabonne. Moi aussi
d'ailleurs!
Tout en faisant ma lecture par bout, je
sors mes vêtements du jour. Comme chaque jour... Poursuivant ma
lecture, je les enfile. Lorsque je suis présentable (mais toujours
sans pantalon), j'ouvre les rideaux et je les range derrière les
sièges. Je termine ma lecture, puis j'enfile mon pantalon.
Voilà, je suis prêt pour la visite au
trône et le café. Je m'assois sur le siège du conducteur et, au
moment de prendre les clefs sur l'antivol (un machin qui, avec un fer
à cheval, empêche le bras de vitesse de bouger, donc le rend
inutilisable), je constate qu'elles n'y sont pas!!! Notez que la clef
qui sert au démarrage du camion est séparé et, dans son cas, bien
à sa place. Et notez encore qu'il n'y a que deux clefs (à la drôle
de forme) pour l'antivol, dont la copie reste au garage, pour
l'entretien... Je n'en ai donc qu'une seule avec moi. Je fouille dans
les trois poches de mon polar, puis dans les poches de mon
pantalon... rien!
Je regarde ensuite par terre, autour du
bras de vitesse... puis dans la poubelle, qui est juste à côté...
puis sur le tableau de bord, loin loin au fond de l'abysse
Volvo-iens... puis « sous » mon siège... Rien! Un
étrange sentiment de panique commence à s'installer en moi. Me
semble d'appeler mon patron : « je vais être en retard...
j'ai pu ma clef pour débarrer le bras de vitesse ».
Là, mon cerveau se met à travailler.
Hier soir, je suis allé à l'intérieur, avec mon ordinateur, puis
au retour, je me souviens très bien d'avoir débarrer la porte.
J'avais donc la clef, donc elle n'est pas perdu dans le Love's (parce
que là, c'eut été vraiment merdique).
J'ouvre la porte et je descends du
camion. Il fait encore noir comme chez le iâbe, parce qu'il est six
heures chez nous, donc cinq ici... Je regarde la serrure, des fois
qu'elles y auraient passer la nuit. Je cherche des yeux autour si
elles ne seraient pas tomber après que j'aie ouvert la porte, tâche
faciliter car le voisin est déjà parti.
Je remonte dans le camion, et j'observe
partout en bougeant les choses qui pourraient me les cacher. Puis,
dans un éclair de génie (des fois, ça m'arrive!), je me souviens
d'un détail. Hier, j'avais une chemise à poche. Et lorsque je suis
sortie le soir, bien que trop froid pour ça, je n'ai pas pris mon
polar. Donc, la seule solution est que j'aie remise la clef dans
ladite poche (anciennement pour mettre le paquet de cigarette,
maintenant pour mettre son téléphone à poche... ou ses clefs!!!
Heureux de ma découverte, je saisi le
filet à linge sale. J'ouvre et je fouille pour en ressortir la
chemise d'hier. Je la fais vibrer et j'écoute : léger
gling-gling! Bingo! Je trouve ladite poche... et mon trousseau
magique y est bien!
Ouf! Je retourne la chemise dans le
filet, me trouve un peu nono d'avoir fait ça (et me dit que ça me
fera quelque chose à raconter sur mon blogue)...
Je peux donc maintenant aller au café!
Et ouf encore...
1 commentaire:
je croyais que c'etait typiquement un truc de filles ce genre de choses:)
Amandine
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