Il arrive souvent, dans nos téléromans,
que la réalité dépasse la fiction... ou vice-versa. Que la fiction
soit si près de la réalité qu'on a parfois l'impression de
regarder un documentaire ou un bulletin d'information. Certains
auteur-e-s en font même une spécialité, comme Fabienne Larouche.
Dans le dernier épisode de La galère,
cette merveilleuse série où, si vous débarquez de Mars, quatre
amies d'enfance qui s'étaient promis, à l'adolescence, de vivre
ensemble une fois adulte ont passé à l'action, j'ai eu un moment
d'extase, rien de moins!
Encore, si vous débarquez de Mars. La
belle Mimi a eu un enfant avec un jeune prêtre. Bon, passons les
aller-retours entre le prêtre et le beau à savoir si le prêtre
finira par s'occuper de sa fille, mais aussi de la belle Mimi.
Arrivons directement au baptême, que le prêtre avait offert de
faire lui-même, ce qui deviendrait sa dernière messe puisqu'il a
fini par accepter de défroquer et d'aller s'occuper de ses deux
femmes.
Depuis la fin de l'épisode précédent,
où l'on a vu l'extrait, qui a ensuite joué en boucle comme annonce
du prochain épisode, je me demandais : est-ce qu'il va le dire?
Le dire, dans le sens que cet enfant est le sien. Évidemment, on
connait l'Église catholique, qui était prêt à l'envoyer en
mission aux Iles Mouk Mouk pour que « ça lui passe »
(l'envie de redevenir un homme normal).
Dès le début, alors qu'il annonça à
madame Détestable (en référence à son rôle dans les Détestables)
que c'était sa dernière messe, tout en lui demandant de paqueter la
salle (la remplir), elle lui répondit : « ils (l'Église)
vous demandent trop de sacrifice ». Cette réplique aurait dû
me mettre la puce à l'oreille.
Arrive donc le baptême. Le prêtre
demande aux proches de s'avancer. La nef est effectivement parsemée
de gens, la plupart à l'âge de la retraite. Il y a bien sur le
moment rigolo : le bébé n'a toujours pas de nom!!! On en
trouve un, et l'on peut procéder...
Le prêtre annonce alors qu'il baptise
un ange, et que cet enfant est le sien! Coup de théâtre, coup de
tonnerre!
J'arrive à mon point... La seule
personne qui refuse de voir la vérité, c'est le curé, qui
représente l'Église elle-même, qui refuse depuis toujours que les
prêtres aient le droit de se marier, je dirais même, d'avoir une
vie normale. Le bon peuple, la foule, les fidèles, eux, nous les
voyons marmonner quelques instants, surpris, mais ensuite, sont prêts
à poursuivre la cérémonie. La société est prête, et j'oserais
dire depuis très longtemps, à ce que les prêtres aient une vie
normale. C'est d'ailleurs le cas dans d'autres religions, même
certaines de la famille chrétienne.
Et les proches, eux, déjà au courant,
n'en font évidemment aucun cas! Comme jadis par che nous, ça ne
dérangeait personne que le curé Girard aille à la chasse à tous
les ans avec la bonne... Ben là, ça prenait quelqu'un pour faire la
vaisselle! Me semble oui...
Chapeau, Renée-Claude Brazeau,
l'auteure.
1 commentaire:
Hihi, la chasse avec la bonne!
Je suis d'Accord avec toi, les gens sont prêts, mais l'Église a peur du changement!ça devrai être le contraire parce qu'à cause de cette peur, les gens se désintéressent de l'Église... en fait, les gens que je connais se disent catholique non-pratiquants! Pas bin bin payant pour la communauté chrétienne ça! Si le changement ne s'opère pas, les seuls personne qui voudront bien de cette religion seront dans des pays où la prise de conscience qui a été effectuée ici avec la révolution tranquille, entre autre, n'a pas été faite!
Les américains n'ont pas une religion si différente de la nôtre et ils sont très attachés à celle-ci, parce qu'elle est franchement plus ouverte et mieux adaptée à la réalité... et prête a évoluer avec les gens!
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