10 avril 2012

Fin de semaine et petite pause


S1 J6-7 et même 8

Samedi matin. Faisons un petit inventaire : il me reste deux repas réguliers (côtelettes de porc avec patates), deux repas congelés gracieuseté du beau-frère (qui à première vue semblait relativement santé), quelques légumes du plat d'extra (ben oui, ça l'air que je ne l'avais pas trouvé hier), une tranche de dinde, quelques fruits, du beurre de pine et du pain.

Bon, on devrait être bon pour faire deux jours avec ça. Pour la suite, puisqu'il me reste environ trois jours de route, je vais voir si je peux arrêter quelque part acheter des fruits, du pain et des noix. Sinon, je vais prendre le « soup and salad buffet » en ayant l'impression de me faire avoir (un buffet, c'est pour l'économie, non?)

Déjeuner : Traditionnel rôties crutes avec banane, ma dernière, et café, faut d'avoir encore du lait.

Diner : Allons-y pour les côtelettes de porc de tante Anna, avec pétite pétak brune (bon, je ne sait pas si elles étaient brunes d'origine, mais elles l'étaient dans l'assiette. Très bon.

Collation : N'ayant plus rien, je cherchais et cherchais dans le Marathon de Franklin, KY. Celui-là a quelques éléments qui se rapprochent d'une épicerie, comme entre autre du pain frais. Mais pas un comptoir de fruits là, quand même... J'ai allumé qu'il y a toujours des noix du Bonhomme Planters (ou d'une marque concurrente. Alors je cherche l'étalage de noix. J'ai choisi un sac d'amande en me disant que si c'était bon chez nous, ça sera bon ici aussi.

De retour au camion, j'ai ressorti une mignonnette de mon sac de plat vide, pour mesurer la quantité. Et en y goutant, je me suis dit : « osti qu'sont salées!!! »... En comparaison, celle qu'on a à la maison sont naturelle. Bon, en contre-partie, la nourriture salée, ça fait boire. Un mal pour un bien donc...

Je suis arrivé chez mon client à l'heure où l'on souper normalement. En fait, j'aurais dû penser à mon souper au dépanneur du précédent arrêt. Mais je me suis dit qu'il était encore un peu tôt, et bla bla bla... Bon, une fois rendu au client, où il fût impossible de faire quoi que ce soit avant l'heure de nos rendez-vous (nous étions trois de ma compagnie), alors nous nous sommes mis à placotter et à faire connaissance.

Mes deux nouveaux copains étaient chez TJB depuis peu. L'un deux avait 50 livres de perdues, en retour vers une chirurgie bariatrique (un « by-pass »). Et l'autre avait eu un accident autour de dix-huit ans qui lui a littéralement coûté un bras. Oui, il peut conduire un camion avec un seul bras!

Souper : Rendu au tour de mon premier copain à aller se faire décharger, j'en ai profiter pour aller mettre mon repas à chauffer. Évitant les casse-têtes, j'ai pris l'autre plat de côtelettes. Ça ne fera pas changement, mais bon, on fait avec ce qu'on a!

Dans la soirée, j'ai repris quelques amandes, genre 4-5, juste pour avoir une sensation d'avoir mangé quelque chose. C'est fou ce que c'est bourratif!

Une fois décharger à mon tour, il était passé minuit. Aucun espace pour camper sur place. Je suis donc redescendu (le client est situé sur un cap) vers la ville de Nashville, pour aller voir au Pilot devenu Love's si il y avait un petit coin pour moi (parce que c'est vraiment petit et en pleine ville), Heureusement, j'avais un espace...

La nuit fut mouvementée, mais j'ai dormi jusqu'à onze heures!

Déjeuner : Le traditionnel pain avec beurre de pinne tira à sa fin. On peut dire que j'ai eu du beurre d'arachides pour une tranche et trois quart. Bon, acceptable. Par contre, ayant épuisé mes fruits frais, j'ai opté pour une salade de fruit en boite qui me restait de cette semaine.

Diner : Arrêtant dans le relais à Cross Plains, KY, je savais que là il y aurait du poulet. Imaginez-vous un kiosque de poulet Broaster. Je m'étais donc dit que je me prendrais un morceau de poitrine, comme ça, à la grosseur qu'elle aurait, je serais bien repu. C'était sans compter sur le créativité dudit relais. En zieutant dans le comptoir au restant, où se trouve entre autres les morceaux de poulet de la veille (j'imagine et en fait, j'espère) froid et en boite, je vois qu'il y a deux salades. J'en saisi une : « Harvest salad ». Harvest, ça fait légume pas mal... je constate au travers du plat qu'il semble effectivement n'y avoir que salades et autres légumes (bon, et quelques fruits comme des raisins ou des canneberges séchées)... Et pour une fois, la grosseur n'est pas « auge à cochon »... je vais donc tout me la taper!

En plus, elle était succulente! Bon choix

Pour la petite histoire, après environ 100 km de route avec la remorque d'une autre compagnie, qui nous refile des chargements de poêles à ramener chez nous, arrive une belle explosion, avec des morceaux qui r'volent partout et les automobiles, et même un camion, qui sont si surpris qu'ils se garrochent partout! Un des pneus vient d'éclater...

Je me range donc sur le côté de la route afin d'aller constater les dégâts. Un pneu dé-semeller, la carcasse étant même fendu sur le côté. Vraiment, du beau travail! Et tout s'est détaché du pneu. Il ne reste donc rien qui pourrait claquer ou se défaire en roulant.

Je reprends la route lentement pour me rendre au relais qui est à cinq kilomètres devant moi. Pour une fois que je « brise » près d'un relais (avec Internet en plus)...

Collation : Après avoir rejoint Seven Up, notre « gars du garage » par intérim, j'ai maintenant tout mon temps, ayant à attendre qu'un service routier vienne m'installer un nouveau pneu. Et ça, ça peut prendre une heure comme dix... c'est Pâques après tout!

Ayant « explosé » à 16:30, ledit service routier est arrivé à 21:45! Alors j'ai passé toute la soirée à me dire : « je vais souper? Non, il est à la veille... ». Parce que le temps de régler tout ça, il devait être là après une heure. Alors on attend... Et on laisse environ une autre heure passer. À deux minutes près où j'allais moi-même l'appeler, Seven Up me rappelle : « pas de trace du Bonhomme Michelin encore »... « Ok, je vais les rappeller pour voir ». Finalement, encore « une p'tite demi-heure », comme disais feu-mon-père.

Souper : J'avais faim, mais normalement. Pas de sensation affamée ou à « ça » de crever de faim. Alors je me suis dit que j'irai mangé après coup. Ce qui fut fait. Vers 23:00 (belle heure pour souper!), je mangeais, dans le restaurant, un sandwich BLT. Chez nous, le T, c'est pour tomate... Ben là, je ne sais pas si c'est pour « toast », mais toujours est-il qu'il n'y avait pas trace de tomates!

Alors, malgré le bacon, à la petitesse qu'avait le pain, et sans les chips ou les frittes offertes en accompagnement, que j'ai refusé (petite fierté personnel ici), c'était un bon petit repas, presque santé. Le tout avec un café et un verre d'eau. Et si salé aussi, que j'ai bu la mer et les poissons en roulant par la suite jusqu'à 2:15 (quand tu commence à midi, tu finis tard).

La nuit fut très relaxe cette fois. Tous mes voisins de stationnement sont parti à une heure raisonnable... et contrairement à ma chance habituelle, personne n'est venu prendre leur place. Après autant de temps passé sur la route, ce matin, je me paye un « trip ».

Déjeuner : Ce sera café et burrito. Miam!

Diner : À Wapakoneta, en Ohio, haut lieu du sandwich de la mort (mais ça, c'est pour déjeuner), j'ai pris le buffet soupe et salade. Contrairement à la majorité des buffets de ce type, il y avait une râpure qui avait tout ce qu'il y a de plus ressemblant à du jambon. Normalement, aucune viande n'est accesible dans un buffet de salade, nous empêchant ainsi de nous créer une salade-repas digne de ce nom. Donc, pour éviter de crever de faim deux minutes plus tard, il faut forcer sur la soupe...

Collation : Je me suis souvenu, en fin d'après-midi, qu'il me restait la banane de Cross Plains. Alors, aussitôt dit, aussitôt embouveté (j'aime ce verbe)...

Souper : Pour le souper, j'étais au relais Fifth Wheel de Dorchester, en Ontario, reconnu pour sa connexion Internet ultra-lente. Je feuilletais le menu, à la recherche de quelque chose de pas trop pire. Je suis passé sur le wrap au poulet. Un tortillas, avec du poulet, de la salade et du fromage, accopagné de salade du chef et de café. Ce sera mon choix!

Délicieux, mais le seul problème, c'est que c'est gros! J'aurais dû suivre ma première idée : n'en manger que la moitié... avec la salade, c'eut été ben correct.

La pause. Ce matin, à Bowmanville, ON, j'ai succombé à mon traditionnel pain aux bananes. Au midi, à Cardinal, ON, le meilleur relais de camionneur de toute la 401, j'ai choisi la quesadillas. Bon choix, mais encore là, avec la soupe aux légumes incluses et le dessert (premier écart de la semaine : une espèce de croustade aux pommes), c'était assez volumineux.

Pour le souper, arrivé au garage, j'ai mangé un diner congelé que mon beau-frère m'avait donné plus tôt, lors de notre échange de remorque à Milton, ON. Un plat de pâte aux légumes, poulet et crevettes. Très bon, mais je l'ai trouvé un peu petit... tiens, aurais-je déjà retrouvé mon grand estomac?

Bon, maintenant, il y a à la maison, une problème de santé qui m'empêche de m'y rendre. Caro a la gastro. Et comme j'ai tendance à pogner « toutte », nous avons convenu que je n'irais pas à la maison cette semaine. Ce qui veut dire que le Kilo-Cardio, et donc ces petits récits, seront en pause pour quelques jours.

À bientôt...

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