19 octobre 2010

Visite au garage très plaisante

Mercredi dernier, j'ai dû retourner au garage, un peu en catastrophe, parce que mon réfrigérateur était mort en début de semaine. On en profiterait aussi pour changer les batteries, parce que celle-ci, probablement d'origine, avait pas mal sorti tout leur jus. Deux semaines auparavant, j'y étais allé afin d'effectuer le changement d'huile et la pose de pneus pour l'hiver sur mon camion. Avec le graissage automatique, c'est le seul entretien qui reste à faire, outre les vérifications d'usages dans le cadre de mon travail. Et avec le gros client de Joliette, qui fait que j'ai le camion chez moi (parce que c'est plus court que de retourner dans une des cours de la compagnie), les visites au bureau se font rares. J'ajouterais même qu'avec les messages textes, même les appels se font rares!

À mon arrivée au garage, je stationne au fond de la cour, décroche la remorque, avance le camion à la pompe, fait le plein de "bon carburant pas cher" (dixit Martin un peu plus tard) puis finalement stationne le camion près des portes du garages. Puis, comme c'est plus que l'heure du diner, je me prend un ti-plat et je l'amène à la cuisine afin de profiter de mon temps d'arrêt pour manger.

Après un bonjour lancé "dans le carreau" (la fenêtre qui nous sépare des bureaux des répartiteurs), je me rend à la cuisine. Notre nouveau gars des Ressources Humaines, Mathiew, entre tout juste après moi. En gros, il me remercie au nom de la compagnie pour la bonne publicité que je fais (entre autre ici) pour la compagnie. Hé ben! Je ne fais que dire ce que je vis. Il faut croire que la vie n'est pas trop dur chez TJB... Il me dit qu'un employé est allé chez TJB directement grâce à mes bons mots, et qu'un autre a mentionné une influence de ma part. Hé ben!

S'en suit une discussion à bâtons rompus sur tout et sur rien. Je crois que, avec Mathiew, tout ce que les chauffeurs diront (enfin, ceux qui parlent là ou ça compte et nous sur les radios-CB) sera vraiment écouté. Évidemment, ça ne veut pas dire que nos moindres caprices se verront comblés! Mais déjà, d'être écouté par quelqu'un dont la formation et le poste conduisent à la satisfaction des besoins des employés, c'est un gros plus.

Par la suite, je peux me délecter de mon bon repas, préparé avec amour par Caro. Êve, qui est passé en coup de vent, m'a offert la dernière pointe de la pizza que d'autres avaient mangé un peu plus tôt. J'ai donc eu droit à un pizza-ghetti.

Par la suite, Jocelyn, le grand patron, me lance: "JF, suis moi dans le bureau". Premier réflexe: j'ai rien fait, je le jure. Deuxième réflexe: bon, j'ai rien à me reprocher, pourquoi je paniquerais??? Après être entré, il me dit de laisser la porte ouverte. Fouille-moi pourquoi, mais ça me rassure! Je dois être insécure de nature...

Jocelyn me demande ce que je pense de mon nouveau camion, après quelques mois sur la route avec (depuis le premier avril). Je répond que je trouve qu'il va bien, que le moteur est incroyable (même si une Chevette le serait au sortir d'un Mercedes!), et que ma transmission à 18 vitesses m'est tout à fait inutile, mais ô combien amusante à passer les vitesses. Nous échangeons ensuite sur le Tri-Pac, et la pertinence d'en faire ajouter, ou non, sur les futurs camions. La même chose pour le système de graissage automatique.

Le moment drôle survient alors que Jocelyn me demande combien de mile au gallon je peux lire dans mon tableau de bord (chiffre qui diffère légèrement, avec une dose d'optimisme, de celui caculé à la mitaine). Je lui dit que je me tient régulièrement entre onze et onze et demi, mais qu'une fois, j'ai même frôlé le douze! Pour la petite histoire, calculé à la main, les deux derniers mois de bonus me donne 9,04 et 9,33 mile au gallon. Petite fierté de chauffeur ici. Sans trop m'auto-enfler la tête, j'ai atteint le top-niveau des bonus! Si je dépasse 9,5, il faudra ajouté une catégorie de plus! Honnêtement, comme c'est le résultat de septembre, et que conséquemment le temps sera de plus en plus frais, ce sera difficile de faire mieux avant l'été prochain.

Tout ça pour dire que lui, car il a fait quelques échanges de remorques sur la 401, tournait autour de 10,5 au compteur. Et je crois décelé que ça le chicottait un peu. Il faut savoir que, à mon arrivée chez Claude, et au début pour TJB, Jocelyn prenait régulièrement le volant, et chaque fois, il affichait son nom au haut de la liste. Je dois dire que bien peu de chauffeur se préoccupait d'économie de carburant à cette époque.

Par contre, j'ai vérifié plus précisément cette semaine, et à London, ON, je faisais 10,0 miles au gallon. De là, comme la route se met à descendre, la consommation suit. Je suis monté à 10,2. Ça m'a tout pris pour finir à 10,6... sur un retour de poêles (lire: léger). Je suis certain que je fais mieux en partant directement de la maison parce que la route d'ici à Montréal est en descendant, et que ça roule à vitesse constante. Ce qui est loin d'être le cas sur les rangs qui mènent à Saint-Chrysostome! Jocelyn, tu as donc le bénéfice du doute. En même temps, il m'a fallu quatre mois avant d'être vraiment bon, vraiment en contrôle de mon camion, de mon moteur, de ma machine. Bref, de faire mon travail aussi bien avec mon Volvo-Cummins que le niveau que j'avais atteint après quatre ans sur mon Western Star-Mercedes. Bref, les comportements du moteur doivent être apprivoisé...

La prochaine étape fut dans le garage lui-même, avec Martin. Lui aussi est fier de ma performance. Il est aussi plutôt taquin pour les deux ou trois premier mois, ou je faisais un gros 8,2-8,5 bien compté! Bon, comme je disais plus haut, il fallait bien que j'apprivoise ma nouvelle monture. On en connait qui conduise du Volvo depuis qu'ils sont dans la compagnie et qui peine à atteindre 8,0...

Comme j'avais dit à Jocelyn que je croyais que mon Tri-Pac ne chauffait pas mon liquide refroidissant (c'est optionnel), nous sommes donc descendu dans le "pit" afin de suivre les boyaux. Vu du d'sour, c'est évident! Mon moteur pourra donc se réchauffer "tout seul" cet hiver. Honnêtement, ça me rassure. On m'a tellement dit que "c'est pas parteux, un osti d'Cummins". Imagine, ici, on a un vrai hiver... J'ai ben hâte de voir.

Une fois mon nouveau frigo et mes nouvelles batteries sont en place, je ressort afin de recommencer ma semaine. Je monte dans le camion, retourne au fond de la cour... Plus de remorque! Holà, mais donc, ou est passé ma remorque? Un téléphone à Martin: "Martin, auriez-vous rentré la remorque Unetelle?" Oups... heureusement, rien de bien profond.n'avait été entrepris. On me l'a donc rendu, et j'ai fini par pouvoir reprendre la route.

Et malgré le départ tardif, je suis arrivé dans un délai raisonnable à destination!

Ça fait vraiement du bien de se faire dire qu'on est bon! J'ai passé la semaine sur un nuage...

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