2 février 2011

24 janvier 2011

Toute une journée m'attendait pour ce "congé". J'avais demandé à être ramené au garage, parce que je rentrais le dimanche (le 23) et qu'aujourd'hui, je devais me rendre à Champlain, NY (le côté américain de la douane de Lacolle, QC) afin de passer mon entrevue pour le renouvellement de ma carte EXPRESS, plus connue sous son acronyme anglais FAST (pour Free And Secure Trade). Cette carte est une pièce d'identité pour les camionneurs, qui nous permet de traverser les douanes un peu plus rapidement. Pour les touristes, la carte NEXUS en est l'équivalent. Les formulaires de demande en sont quasi identiques. En temps normal, cette carte n'est pas essentiel, mais si un autre événement digne du 11 du 9 se produisait, la frontière serait fermée à tous ceux qui ne l'ont pas.


Tout d'abord, un petit tour dans le passé...

Mon ancienne carte était expirée depuis mai dernier. Une première fois, je me suis présenter au bureau de Détroit, MI. Mais comme j'avais mis trop de temps pour fixer mon rendez-vous, mon "cas" ne fut pas traiter! Et la dame a saisi sur le champ ma vieille carte (désactivée): ils doivent craindre un certain marché noir, comme pour les passeports...

Donc, par la suite, j'ai donné le mandat à Mathiew, notre responsable des Ressources Humaines (et homme à tout faire du bureau). Après tout, c'est un peu son travail. Il a donc rempli la demande par Internet. Parce qu'après avoir été pré-approuvé, nous avons trente jours pour répondre. Et comme j'y ai mis trop de temps, c'est donc une toute nouvelle demande (et bien sur un nouveau paiement).

Une fois la confirmation reçu, nous fixons ensemble un rendez-vous. Le jour venu, je me présente à Champlain. C'était en décembre... Notez que pour être là, je dois prévoir mon travail afin d'être en congé un jour précis, et comme je demeure à deux heures de Champlain, j'en ai pour la journée... Donc, tout cela doit être minutieusement planifié! En plus, c'était pendant que Caro était à l'hôpital pour son abcès. J'arrive donc à la douane "pour les chars". Quelques questions d'usage, et je pars à la recherche de la bonne porte... après avoir improvisé pour trouver le bon chemin qui mène au bon stationnement. Déjà que c'est rare que je traverse à Champlain... et en plus que ce n'est pas toujours évident de trouver le bon bureau dans un tel complexe! Dire que "dans mon temps", il n'y avait que deux guérites pour camions...

Je finis donc par trouver le minuscule bureau. Arrive au comptoir, présente mes papiers, donne l'heure de mon rendez-vous. "Vous n'existez pas!" E ben eeee... non, rien à faire, et je vois la liste imprimée des rendez-vous de la journée: pas de trace de mon nom nulle part!

Le douanier américain fait de venir le douanier canadien, qui vérifie mais je n'existe pas plus pour lui. "Qu'est-ce qu'on peut faire?" "T'es chanceux, je viens d'avoir une annulation pour mercredi". Ben, c'est ben beau les congé, mais pas payant. Si je suis toujours ici mercredi, il ne me restera pas assez de temps pour travailler une semaine normale. Je demande donc un lundi, autour de l'heure du diner. Ça donne le 24 janvier, soit plus d'un mois plus tard!

Sur le chemin du retour, je contacte Mathiew pour lui faire part de la nouvelle. Il est presque sous le choc, ne comprenant pas trop comment cela est possible, qu'il a la feuille qui confirme mon rendez-vous, et que ce n'était pas trop le temps que je perde mon temps avec ma Caro a l'hôpital... Bon, l'erreur est humaine, et je suis plutôt certain que ce doit être un "clic-enter" qui manquait. À ma visite suivante au bureau, ladite page était dans ma case. Tout au bas, le bouton "confirmer" brillait de tous ses feux. Voilà, ne restait qu'à lui cliquer dessus! En comparaison, la page que le douanier m'avait remise avait plus d'informations dessus, et certainement pas de bouton "confirmer"...

Revenons donc à la journée présente...

Encore une fois, cela a demandé de la prévision. D'autant plus que deux fins de semaines avant, nous avons fait un diner pour la Xième fête de Sarah (comme dans deuxième party, vu qu'un anniversaire dans le temps des fêtes, on fête ça plusieurs fois!). Possible d'arranger notre horaire, mais pas trop souvent, et pas deux fins de semaines de suite (en tout cas, si on veut garder la possibilité de faire des semaines normales).

Avec mon voyage, c'était possible, et même mieux en fait, que je demande à terminer au garage (parce qu'habituellement, je termine chez moi). Possibilité accordé (c'est toujours le répartiteur qui a le dernier mot; les nôtres sont très accomodants). Caro désirait rendre visite à Tante Anna, qui réside à Sainte-Martine, village près de Saint-Chrysostome. Ça adonnait donc bien, on pourrait y coucher. Et comme Sarah devait voir son docteur à Longueuil le matin, nous étions "ben correct".

Nous avons donc laisser le camion au garage dimanche en après midi. Nous avons souper avec Tante Anna, toujours heureuse de recevoir à manger. Puis après un peu de télé, un beau dodo.

Le lendemain, nous devions partir tôt, pour être à Longueuil pour dix heures. En prenant la nouvelle 30, nous nous sommes fait dépassé par un camion de TJB, qui tirait la remorque neuve que Marteau est allé cherché en Iowa! Mille miles "bobtail" (camion seulement), le chanceux!

Vive une clinique médicale qui sait se planifier! Pour une rendez-vous à 10h30, ben à 10h30, nous étions passé et assis dans l'auto, prêt à repartir! Wow, je suis épaté. Le verdict: Sarah doit continuer à porter ses orthèses d'orteils (ça se dit drôle!), et ça devrait se replacer tout seul. Et notre Sophie-les-souliers a eu des beaux compliments du doc pour la qualité de ses orthèses (fait à la main). Nous lui avons fièrement retransmis. Et venant du meilleur doc de Sainte-Justine de son domaine, ce n'est pas rien!

Nous pouvions donc maintenant passé à mon tour, soit ma carte FAST... Nous nous sommes rendu au relais de camionneurs de Lacolle, ou mes femmes pourraient m'attendre (Caro n'a pas de passeport) le temps de mon incursion en sol américain. Nous avons donc diné, puis placoté, lu des journaux, fait des dessins, et même rencontré Benoit, un ancien collègue de mon temps de plate-formes chez les Bleus. Wow, qu'il m'ait reconnu est déjà fort. Ça fait tout de même dix ans que j'ai quitté!

J'ai donc fini par partir de là. Encore comme la première fois. Je traverse la douane des chars (mais cette fois, une jolie douanière sympathique, contrairement au précédant, un homme au style et manière quasi militaire), je me rends à la sortie 43 (la première), reviens vers les bâtiments de la douane, me stationne et me rends à l'intérieur.

Cette fois-ci, j'ai bien un rendez-vous. Le douanier américain vérifie mes papiers, prends ma photo et mes empreintes, et m'explique en long et en large ce que je peux ou non entrer aux États-Unis comme viande, fruits, légumes et autres plantes, etc. Ce n'est pas toujours logique, mais bon, c'est chez eux alors ce sont eux qui décident!

Après quelques minutes "su'l banc", la douanière canadienne me reçoit à son bureau. Je retiens deux choses. Premièrement: transporter de l'acool en camion étant interdit aux États-Unis (sauf comme cargaison bien sur), il est possible de se faire arrêter sur le terrain de la boutique hors-taxe, qui est toujours en sol américain, et ça entraine automatiquement le retrait de la carte FAST! Cher payé pour une petite économie. Deuxièment: aucun problème avec le chargement ne peut entrainer le retrait de la carte FAST. AUCUN! (Et toc, troisième prise, le joueur vient d'être retiré!). C'est fou ce que ça adonne bien de se faire dire ça à ce moment précis...

Je suis donc retourné chercher mes deux amours au Resto-à-6 (que dans mon temps on appelait Chez Freddy). Nous nous sommes rendu au garage, vu que j'avais prévu de repartir de là dès le lendemain. Après vérification des disponibilités, nous avons pu aller, mes femmes et moi, souper chez IKEA (oui oui, drôle de place!) et ensuite y magasiner une autre armoire... Plus tard, je retournai couchai au camion.

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