23 juillet 2010

Les manifestants ont-ils raison?

Lors de la rencontre du G20 à Toronto, il y a eu, comme c’est le cas la plupart du temps, une manifestation des altermondialistes. Évidemment, avec un peu (beaucoup?) de casse, et beaucoup de brasse camarade.

Tout d’abord, loin de moi l’idée de justifier, ou non, l’omnipotence du G20, ou même du G8, sur le monde entier. Par contre, le seul fait que les pays du G20 comptent pour plus de 80% de l’économie mondial leur donne tout un pouvoir. À eux de voir ce qu’ils en font, individuellement et collectivement. D’un autre côté, lorsque je reçois chez moi une vingtaine d’amis, aucune clôture n’est nécessaire, ni l’antiémeute. Personne ne vient manifester! Si c’est le cas pour les G8 et G20 de ce monde, ils auraient peut-être quelques questions à se poser… de transparences entre autres choses.

Cette fois-ci, le sommet du G20 fût tenu « downtown Toronto »! Ma foi, une ben belle place alors qu’il est archi-connu qu’il y aura manifestations et présence de millier de personnes. Je me souviens d’un précédent sommet que Jean Chrétien avait parachuté dans le nord de l’Alberta (me semble) là où, pensait-on, les manifestants ne trouveraient pas de logements (hôtels), donc leur nombre serait dès lors moindre. Ce fut le cas!

Je ne remets pas en cause ici le droit des chefs des pays concernés de se rencontrer et de discuter des enjeux qui touchent de plus en plus tous les pays, tous les peuples. À la rigueur, je pourrai questionner les solutions proposées, mais ce n’est pas le propos de ce billet. Je ne remets pas non plus en cause le droit de manifester, en autant que ce ne soit fait pacifiquement, dans le bon ordre et le calme. Je suis contre toute forme de violence, que rien ne pourrait justifier à mes yeux.

J’ai lu sur Internet quelques billets disant en gros que, lorsque tu prends congé du travail, que tu montes dans un autobus pour aller manifester alors que tout le monde sait que la police aura été hyper préparé, que la sécurité nous aura couté un bras, etc., donc tu es en droit de t’attendre de te faire ramasser par ladite police.
Bon, partons de là. Jusque là, je suis d’accord. C’est d’ailleurs pourquoi, à cause de mon travail qui demande d’avoir un dossier (criminel comme personnel) plus que parfait, vous ne me verrez jamais dans aucune manifestation. D’une certaine façon, c’est rendu trop fou!

On a vu, dans le téléroman Belle-Baie, comment les manifestants sont formés pour faire face à la police. Comment ont leur montre, par différentes méthodes, à résister, voir à désobéir à la police. Le tout fait sans coup de part et d’autres. Évidemment, c’était une fiction. Mais dans la vraie vie, j’ose imaginer que c’est la même chose. Du moins, ça le devrait, le groupe de manifestants étant le moindrement organisé et sérieux.

Mais… Lorsque la manifestation cause plus d’arrestations que la Crise d’Octobre, qui était auparavant la pire série d’arrestations, la majorité injustifiées, jamais vu au Québec, ni au Canada; lorsqu’on parle de profilage racial envers les québécois, facilement identifiable par leur langue étrange (sic) et leur plaque d’immatriculation qui s’en souviennent; lorsque le droit est donné aux policiers, sans que ce ne soit rendu public, d’arrêter toute personne se trouvant à moins de cinq mètres de la clôture de sécurité (depuis quand on arrête en dehors de la clôture?); lorsque des voitures-appâts de police sont laissées un peu partout sur la route qu’emprunteront les manifestants, ne demandant qu’à être vandalisées; lorsque le premier ministre de l’Ontario, qui est le premier à répondre de la police de sa province, est curieusement introuvable pendant et après (au moins quinze jours) les événements; lorsqu’après avoir arrêté des milliers d’innocents, on passe maintenant au peigne fin des quantités innombrables de photos et de vidéos du public afin d’identifier les vrais casseurs…

Après tout ça, le public est en droit de se poser des questions. On a vu récemment des cas ou les manifestants ont été infiltrés par des policiers déguisés, spécialement sur place pour mettre le feu aux poudres. Cela a été démontré à Montebello, au Québec, entre autre. Était-ce le cas à Toronto? On est en droit de se le demander. Y avait-il des « casseurs professionnels » sur place? Probablement. Ceux-là doivent être punis. Pas les milliers de manifestants pacifiques.

Alors, oui, une enquête publique semble nécessaire pour faire la lumière sur tous ces événements.

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