7 août 2011

Moments de bonheur en famille - Partie 2

Au petit matin, le réveil fut agréable. Personne ne s'est rendu compte que notre abri avait été démonté de tôt matin. En effet, Caro, dès sa sortie de la tente, a soigneusement ramassé les dégâts. En réalité, seul une section de la structure a cassé. Les autres sections sont éjarées, mais le tout demeure fonctionnel! Je suis moi-même surpris. Mais l'an passé, au Marché, lorsqu'il y a eu le fameux coup de vent, l'un des abris avait eu le même sort, et n'avait pas eu vraiment de dommage!

Après un bon déjeuner sur le grill (les oeufs, le bacon, les rôties, le café), Caro a évalué que nous allions manquer d'oeufs, car c'est le seul item mangeable dont elle n'a pas calculé la quantité requise. Quatre déjeuners, trois personnes, deux oeufs la "shot"... On arrive facilement à deux douzaines! Bon, on avisera les autres matins... et on a du creton et du pain rien qu'en masse! Comme disait feue grand-mère: "Faute de pain on mange de la galette"! Et feu mon père: "Ceux qui sont pas contents, ils iront à l'hôtel!"

Bref, chez les Maltais comme chez les Labrèche, c'est ben rare qu'on manque de manger! Une fois tous rassasié, les Gravel sont passé à la "maison". Anecdote: Sarah, qui est aussi à cheval sur les mots que moi, nous a repris à chaque fois qu'on a dit "à la maison" ou "chez nous"... La tente, ce n'est pas la maison, et le camping, ce n'est pas chez nous... Bon bon, ok, mais c'est quand même là qu'on reste pour quelques jours! Des fois, tu expliques à ta fille que c'est important d'utliser le bon mot pour chaque chose... pis elle s'en souvient! Donc, les Gravel nous expliquent qu'on partira en bateau un peu avant l'heure normal du diner, alors ils faut qu'on se présente chez eux avec notre diner.

On avait déjà prévu le coup, alors nous nous sommes concocter des sandwichs et des tites crudités (comme dans la chanson, deuxième ligne...), rajouter quelques breuvages, alcoolisés et régulier. Le reste est déjà su'l bateau.

Une fois notre mini-glacière bien remplie, nous nous rendons à la roulotte des Gravel. Leur quai est juste en bas de la côte (ben tsé, sur l'eau là...). Eux sont prêts aussi, alors l'embarquement se fait comme indiquer par notre capitaine Jean-Marc. Le bateau est un tout petit Baja Outlaw de 20 pieds.Tiens, je constate qu'il ne s'en fait plus de si court. Dans celui des Gravel, aucun petit salon sous le nez. Que de l'espace de rangement.

Après avoir constaté qu'il y avait une veste de sauvetage approprié pour Sarah, et suffisamment pour tous les adultes, nous avons donc quitté le quai. À cet endroit, nous avons un petit canal étroit sur quelques mètres avant d'arriver dans une petite baie, qui donne évidemment sur le lac. Rendu tout juste sur le lac, Jean-Marc enfila dans le nez afin de nous sortir les vestes de sauvetages... au cas ou la chienne nous prendrait en s'en allant. Sarah bien sur enfila la sienne.

Sarah était d'ailleurs craintive devant l'inconnu. Et un Baja qui déjauge, le nez lève rien qu'en masse! Surtout si ledit Baja est aussi court! L'angle est assez impressionnant. Le tout se stabilise assez rapidement et nous voguons allègrement. Notre destination est la plage de la Pointe-Fine. Mais en peu de temps, nous constatons que le sud-ouest est à la flotte. Nous dévions donc vers le sud-est, puis franc est, en direction de la plage du cadran solaire. Le lac Taureau est si grand que tu peux presque toujours y contourner les orages.

Le cadran solaire est situé sur une presqu'ile. Arrivant du côté du lac, nous nous sommes fait indiqué qu'il valait mieux arrivé par le côté de la baie. Le côté lac est plutôt rocailleux. L'intérieur de la baie est beaucoup plus sableux. En nous retournant, nous avons constaté que l'orage nous avait suivi. Tellement que nous nous sommes fait mouiller en contournant la presqu'ile! À peine par contre, car nous avons accosté au sec! Le temps change vite là-bas. Le temps de se ramasser une bière, et nous voici sur la plage...

La plage du cadran solaire abrite, comme son nom l'indique, un cadran solaire. Bien utile car en mode plage ou sur un bateau, on perd vite toute notion du temps. On se demande comment on a si faim, pour se rendre compte que l'heure normale du diner est passé depuis longtemps. Genre... Là, on peut donc voir avancer l'heure grâce au soleil. C'est d'ailleurs quelques choses que je voudrais sur mon terrain, un cadran solaire... ça et des drapeaux. Mais je m'égare!

Sur le Taureau (dans le parlé local, on oublie le mot lac), on rencontre toujours quelqu'un qu'on connait. Est-ce ce que j'appelle la "mentalité de bateau" qui fait que tout le monde se parle, donc on finit par se trouver des affinités? Fouille-moi... toujours est-il que Jean-Marc connaissait un des trois couples qui squattent la plage de l'horloge. L'une des femmes y crèche depuis plus de vingt ans! Des camionneurs en plus... Le monde est petit!

Après un peu de potinage, de pateaugeage et de constat que la pluie est disparue d'où l'on vient (et qui se trouve à être vers où l'on va en même temps), nous décidons de repartir pour gagner la Pointe-Fine et d'y manger. Des amis des Gravel devraient d'ailleurs s'y rendre eux aussi.

Cette fois, notre capitaine, ayant constaté que finalement nous avions le pied marin, Sarah inclus, s'est permis d'opérer un peu plus sa bête! Et quelle bête! Wow! Et Sarah qui criait des "wahou" presqu'à chaque vague!

Bien que petit, ce bateau est tout simplement incroyable! Lorsque la "mer" est belle, ça rentre au poste! Ça navigue droit comme une automobile sur la route. Vraiment, incroyable!

Quelques minutes après notre départ, nous avons bifurqué vers une jolie baie. Jean-Marc disait qu'un ami devait s'y rendre cette journée-là. Il y avait des beautés qui rôtissent, un ponton dont la fumée émanait du Bar-B-Q, des enfants qui se baignent, et plein de beau monde qui semblait avoir un plaisir four! Mais pas l'ami recherché.

Nous sommes donc reparti de plus belle! Tout juste avant d'accoster, un ballon dérivait très loin de la rive. Nous l'avons ramasser. Sarah avait les yeux ronds! Mais nous lui avons dit que c'était probablement à quelqu'un sur la plage. Mais que si personne ne le réclamait, ben alors il serait à elle.

Après avoir repéré un espace, nous avons accoster sur la plage de Pointe-Fine. Nous avons sorti tout l'attirail: chaises, table, glacières, parasol. La grosse vie sale. Encore une p'tite bière... Puis ce fut le tour du bon diner!

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