30 août 2011

Moment de bonheur - Partie 4


Nous sommes donc arrivé chez Mamie à 21:00. J'ai avisé Sarah tout de suite qu'elle irait au lit à 22:00 au plus tard. Je connais ma fille... elle a toujours mieux fonctionner si elle a un « après ». L'action indirecte lui semble moins épeurante; pourtant, le résultat est le même!

Après un peu de potinage, l'heure dite arriva. Sarah, dans un élan d'obéissance incroyable, était au lit à l'heure dite. Mamie alla la voir vers « et deux » pour savoir si elle préférait qu'on éteigne la lumière du passage. Au même moment, les lumières de l'automobile de Nico, mon meilleur frère passait au ralentit dans la rue. Tiens, z'était pas supposé arriver tard tard dans la nuit, eux? Alors qu'ils entraient, je suis retourné voir Sarah pour lui dire qu'elle pouvait bien venir quelques minutes dire bonjour et faire les calins d'usage. Peine perdu : elle dormait profondément! Il était « et cinq »! Non mais, pourquoi ce n'est pas aussi facile à la maison?

Mon frère, téméraire de la route, n'avait pas encore souper. Il avait bien acheter du chocolat aux beleuets des Ti-Pères Trappistes, mais il n'avait même pas eu la chance d'y goûter! Après en avoir offert à ses deux pouceux, puis à Yane, sa blonde (on prononce Ja-né), lorsqu'il pût en reprendre, la boite était vide! Quand on vous dit que c'est bon...

Mamie nous a donc réchauffer de la soupe aux gourganes. Moi qui avait souper mais qui a toujours faim, je ne me suis pas fait prier! Yane nous raconta qu'au Pérou, ils mangent de la gourgane. Mais là-bas, la fève est plus grosse et ils l'épluchent (la cosse!). Hé ben, on n'est jamais vraiment tout seul au monde!

Puis, une fois rassasié, tous sont allé au lit successivement. Ne resta que moi et mon frère. J'ai alors appris officiellement qu'il retournera au Saguenay aussitôt son (ses?) entreprise démarrée. Vas-y fort mon frère, j'ai ben confiance! Je crois qu'il a eu plus de « gots » que moi. Me manque un bon coup de pied au cul... (j'entends Caro qui dit : pas juste un, une série!).

Après un repos bien mérité, quoique trop court (Yane le matin, elle brasse!), le programme s'est mis en place. Mamie s'est offerte pour repasser nos vêtements afin que nous soyons beaux bonhommes et belles madames. Yane s'est aperçu qu'une coiffeuse à deux minutes d'avis, ça ne court pas les rues (mais grâce aux contacts de Nico, tout s'est arrangé). Yane avait un problème de robes... comme dit Nico, ce n'est pas parce qu'elle en a amené trois que c'est suffisant!

Ils sont donc tous parti vers 10:00 pour faire la tournée, qui du salon de coiffure, qui du maquillage, et qui encore du magasinage de dernière minute. Que voulez-vous, on ne vit pas des noces à toutes les années... et la dernière fois, c'était médiévale, alors on a loué des costumes complets, c'est pas mal moins de troubles!

Je suis donc resté tout seul à la maison. Peut-être est-ce parce que ma blonde n'étant pas là, je n'avais personne pour me dire que j'avais un problème ou un besoin de dernière minute? Je suis donc parti pour faire des photos de Kénogami. Mais évidemment, comme c'est un nouvel appareil et des batteries de merde, ça n'a pas fonctionner longtemps... Je suis donc revenu en criss (ma spécialité), en maudissant le manque de temps pour avoir MON appareil qui fonctionne vraiment...

À mon retour, ma mère était revenu de chez la coiffeuse. Belle tête! La pizza maison chauffait dans le four. Et après avoir constater que les deux autres, ayant un rendez-vous chez la coiffeuse à 12 :30, et d'autres arrêts, n'y serait pas pour diner, nous l'avons mangé!

Mamie est donc reparti, avec Sarah, pour aller se faire maquiller. Puis Nico et Yane sont revenus, vers 16:30! Mon frère bougonnait (c'est de famille) puisque malgré tout ce temps, ils n'avaient pas dîné en chemin! Yane est du genre incertaine...

Tante Pauline avait téléphoné dans la matinée. Mon frère lui avait fait l'horaire de la journée, alors voilà qu'elle rappelle ma mère, qui se trouve à être sa sœur. Elle raconte à ma mère qu'elle et Charles-Henri auraient besoin d'un transport entre l'Église et le Pichet, parce qu'ils ont quelqu'un pour les amener, pour les ramener, mais pas entre les deux. Ma mère, toute éberlué :
  • Quoi, vous ne venez pas pour la soirée?
  • Oui oui...
  • Ben, c'est au Club de golf...
  • Oui, c'est ça...
Marché conclu, vu qu'à cinq, nous avions trois automobiles... Des fois qu'on aurait des couche-tôt dans la famille!

Au travers de tout ce brouhaha, nous sommes parti pour l'Église Saint-Matthieu (avec deux T, pour faire différent de l'Évangéliste, Mathieu avec un T). Un bon show ne commence jamais à l'heure, mais là, on ne peut pas prendre de chance. Imaginez une noce où l'on ne verrait pas la mariée descendre l'allée : impensable!

Dès l'arrivée, je rencontre la petite Christine, qui tourne en rond en attendant sa meilleure amie (la mariée). Puis Martine, sœur de la mariée, expatriée elle aussi, mais à Rivière-du-Loup, avec ses deux enfants, si beaux pour l'occasion. On apprendra plus tard que la belle Marie-Laure sera responsable du transport des alliances. Et je suis bien placé pour savoir que le transport est la partie la plus importante de tout événement. Aussi Michel, le cousin qu'on a appris à cause de Facebook qu'il s'appelle en fait Luc-Michel. Non mais, y'en arrive tu des affaires! Du beau monde qu'il y a longtemps, très longtemps même, qu'on n'avait vu!

Après un peu de placottage, le curé nous indique, pour une xième fois, qu'il est temps de gagner nos places, car la mariée arrivera d'une minute à l'autre. Les invités du marié à droite, ceux de la mariée à gauche, nous a t'il dit. Bien, on va être en avant, on est les seuls invités de ce côté, faut croire!

En s'avançant, nous avons plutôt compris que les gens n'écoutent plus les curés. En fait, tout le monde s'était réfugié du même côté de l'église! Bon, nous serions en avant quand même, malgré l'heure tardive de notre arrivée sur les bancs.

Évidemment, nous étions tous là à nous étirer le coup aux deux minutes afin de ne rien manque de l'arrivée... Finalement, Isabelle et Raymond, son fier papa, sont apparus, d'abord au fond de la nef, puis en s'avançant lentement, suivi de toute la procession. Isabelle était radieuse, mais un peu braillarde! ;)

Sérieusement, Isabelle semblait très émue, braillant toutes les larmes de son corps. Moi, pas dur sur la larme, ai donné généreusement aussi... On ne devait pas être les seuls yeux humides, j'en suis certain!

Puis, après une brève présentation, la cérémonie commença. Ma mère nous chuchotta que « ça l'air que ça va être une cérémonie écourtée ». Ah ouin? Hé ben, on n'arrête pas le progrès!

La cérémonie se déroula parfaitement. La jolie lectrice fit de jolie lecture. Marie-Laure transporta fièrement les alliances. Ils furent déclaré « mari et femme, vous pouvez embrassez la mariée »... eh ben, il ne l'a pas dit comme ça, c'était plus à la mode. Genre : « je pense qu'on est dû pour un bec »! Ma foi, ne manquait que sœur Clarence et sa chorale...

Alors que les nouveaux époux et leurs témoins s'occupaient des civilités, le curé faisait de l'oeil à la photographe... ben là, il fallait bien savoir si on ferait une photo de groupe en dehors ou ben en dedans. Quelqu'un alla s'enquérir du temps, pas fameux, et alors qu'on se retournait pour s'en retourner, justement, on vit la photographe jouquée dans le jubée. Tiens... faisons un tas... avancez encore un peu... un peu moins éjarés... collez-vous là... Risez... Trois quatre clic, pis voilà, nous fûmes immortalisés.

Nous pouvions donc maintenant aller faire une parade en délégation jusqu'au party.

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