18 août 2011

Moment de bonheur - Partie 3

Afin de nous présenter au mariage de ma cousine Isabelle et Dany, nous avions convenu que Sarah et moi irions à Jonquière pour faire la fête pendant que Caro garderait le fort... et le Marché public. Comme nous anticipions un drôle de voyage (en dehors de la noce), nous sommes parti le vendredi, avec retour prévu lundi, peut-être même dimanche, selon le déroulement des événements. Ce qu'on appelle un voyage sans chier...

Vendredi donc, je suis allé comme à l'habitude chercher le maïs pour le kiosque de Caro. Une fois le kiosque installé et bien garni, autant diner sur place avant de quitter.

Après un bon repas en famille, nous avons quitté Caro. C'est la première fois que je pars seul avec Sarah. Et déjà ça, ça m'apportait une certaine crainte.

Sarah désirait passer par la route de La Tuque. J'étais d'accord, alors c'est le chemin que nous avons choisi. On reviendrait alors par le Parc et donc Québec... J'aime bien, lorsque c'est possible, utiliser un chemin différent à l'allée et au retour.

Nous avons donc pris la route qui nous amena à Saint-Gabriel-de-Brandon. Par la suite, par les petits rangs et chemins campagnard, jusqu'à Charette, où j'ai eu le déplaisir d'habiter pendant un an. En peu de temps, nous étions aux abords de Shawinigan, sur l'autoroute 55. Je me suis dit: tiens, passons dans Grand-Mère afin de montrer à Sarah l'usine de papier où je vais parfois. Et le fameux pont grillagé de Grand-Mère.

En entrant en ville, Sarah a eu besoin d'un arrêt-pipi. L'Oncle Tim a fourni sa toilette, mais comme nous sortions de table, on a passé un tour pour le café. Je commençais déjà à voir que nous serions dans les temps pour une pause-souper à La Tuque...

De retour sur la rue qui longe le bord de la rivière, nous sommes passé devant l'usine-mère des bateaux Doral (on en rêve), puis celle de ZedBed (on en a un) et finalement, l'usine Laurentide. Arrivé aux abords du pont, il a fallu attendre quelques minutes pour cause de travaux sur ledit pont. En passant sur le pont, j'explique à Sarah que si on pouvait voir le tablier, on y verrait l'eau par les trous. Un peu à notre droite, au loin, on voit le barrage.

De l'autre côté, nous nous rendons vers la route 155. Ce coin, je l'ai parcouru souvent lors de mon premier travail de camionneur. Nous allions chercher des panneaux de copeaux à Saint-Georges-de-Champlain, des madriers à Saint-Roch-de-Mékinac ou livrer des billots à Sainte-Thècle.

Comme nous sommes des mordus de La petite séduction, nous avons jeté un oeil interrogateur à Grande-Piles où Ricardo Larrivée a été séduit. Mais nous n'avons pas pu en être certain... (alors ne pas nous en tenir rigueur...).

Un peu plus loin, la route prend définitivement le bois. Un bon moment sans voir autre chose que la forêt! Puis, arrive le moulin à scie de Rivière-aux-Rats (un village que Caro, qui a une phobie intense de la petite bête gratteuse, n'aimerais assurément pas)! Je constate qu'il a un nouveau nom. Hé ben.

En s'approchant de La Tuque, apparaisse des affiches annonçant le "dernier dépanneur avant la voie de contournement", le "dernier terrain commercial disponible avant la voie de contournement" et même le "dernier poste d'essence avant..." Enfin, vous voyez le genre. Je me croyais dans Lucky Luke, au relais de la dernière chance. Mais une voie de contournement, vraiment? Vrai qu'il y a longtemps que je n'avais roulé dans ces terres...

Alors que mon estomac se demandait si il mangerait bientôt, et que Sarah dormait à poings fermés, je vis sur une publicité: "À La Tuque, on se calme le pompon, on va chez PFK". J'avais déjà cette idée, alors ce sourire de r'bord d'autoroute m'a convaincu. On irait au poulet...

Arrive donc, nouveauté, une intersection! Ça doit être la voie de contournement, ben évidemment! Il faut serrer à gauche, attendre ceux qui montent, puis tourner vers la ville. La voie, que je ne verrai incidemment pas de ce voyage (et comme j'aime bien ravitailler à La Tuque, ce n'est probablement pas pour bientôt), suit son chemin vers l'est, par delà les montagnes.

En remontant vers la ville, Sarah s'est réveillé.
- Qu'est-ce tu dirais d'aller chez Kentucky?
- Chez PFK?
- Oui oui, au poulet...
- Ouais!
Marché conclu.

En traversant la ville, je constate que la mordernité est arrivé. Il y a maintenant un Tim Hortons. Et le vieux Irving a été remplacé par un Couche-Tard, loin loin de la route, tout au fond... conséquemment, il ne reste plus beaucoup d'espace pour les camions. Sachez-le... au moins, la halte au nord de la ville est toujours là!


Comme elle se réveillait, Sarah n'avait pas conscience de la profondeur de son appétit. J'ai donc pris trois morceaux de poulet... mais autant elle que moi étions défoncé. Ça en aurait pris deux de plus...Une fois rassasiée, elle a découvert le Petit Journal dans le cahier du samedi du Journal. On est vendredi, alors tout va bien... En bon papa, je lui dit de partir avec, qu'elle le lira dans l'auto ou chez Mamie. Bon, peut-être que des dizaines d'enfants ont pleuré samedi ou se sont chicané pendant des heures parce que le Petit Journal était disparu... Hooonnn!

 De retour sur la route, Sarah me demande dans combien de temps nous serons chez mamie. Encore deux heures de routes, nous sommes à la moitié du trajet. Avec les arrêts, disons vingt-et-une heure. Elle s'étonne que ce soit encore si loin... Je lui suggère de faire un petit bout de dodo, comme ça, en arrivant, elle sera de bonne humeur et pourra veiller un peu plus tard que d'habitude... Deux minutes plus tard, je regarde dans mon rétroviseur pour lui parler... elle dormait!!! Hé ben, ce que ça peut faire, la volonté!

Un peu plus loin, les radios du Lac commencent à rentrer. Tiens, c'est le Festival du Cowboy à Chambord! Sarah y est déjà aller, dans le temps... On s'arrête au Irving du coin de la route. Alors que je suis dehors à me demander si ce serait indigne de laisser Sarah dormir dans l'auto le temps d'une pisse, elle se réveille... Nous allons donc au toilette, puis un petit café avant de repartir. Sarah remarque que les filles ont un chapeau de cowboy, qu'il y a des beleuets, du chocolat au beleuets et quoi encore sur le comptoir! Ça sent la maison...

Il y avait beaucoup de monde dans Chambord... mais la route s'est bien déroulé par la suite jusqu'à la maison familial.

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