24 avril 2009

Journée Testostérone - Partie Un

J'emprunte l'expression de Sandra, revenant d'Expocam...

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18 avril 2009

Quelques jours auparavant...

Moi : je devrais aller à Expocam ce samedi.

Meilleur frère : qu’est qu’il y a la-dedans?

Moi : Ben, des camions, remorques, pneus, pièces, outils, vendeurs, argentiers, donneurs d’ouvrage, compagnies de transport... Ce qui concerne le camionnage là genre comme...

Meilleur frère : ben, appelle-moi si tu y vas, j’irais avec toi.

Vendredi, la veille...

Meilleur frère : on va au Monster Truck Spectacular demain soir, est-ce que tu veux un billet (ou deux)? Je les commande tantôt.
Moi, après réflexion et consultation auprès de Caro : un billet pour moi!

Samedi, le jour où tout arrive en même temps. Je dois livrer ma broche à Joliette. Heureusement, j’ai pu dormir à « deux minutes » du client. Sachant l’heure d’ouverture, je suis prêt de tôt matin. Vite livré, vite débarrassé de la remorque, que je laisse à l’usine afin qu’elle soit rechargée pendant la fin de semaine.

Samedi est jour de danse pour Sarah. N’ayant pas le temps de me rendre à la maison à temps, je me rends donc directement à l’école de danse afin de déjeuner avec Caro pendant que Sarah danse. Il ne lui reste que quelques cours avant la répétition générale du spectacle. Elles sont donc à pratiquer leur numéro, et cette année, les petites auront avec elles des plus grandes. Certaines des plus vieilles ont d’ailleurs trouvé ma Sarah pas mal bonne.

Je stationne donc le camion au garage municipal. Je me rends ensuite à l’École de danse à pied. Quelques minutes après moi, Caro et Sarah arrivent. Elles sont contentes de me voir, je suis leur Survenant... à chaque semaine! Sarah se demande bien où ai-je pu laisser mon camion. Aussitôt que le professeur de Sarah, la charmante et souriante Édith arrive, nous partons de notre côté pour le restaurant du village.

Fréquenter ce restaurant est en soi une aventure. Le samedi matin, il y a une surabondance de parents qui « attendent » leurs danseuses et danseurs. Nous en profitons pour déjeuner en relaxant, la vie de parent étant ce qu’elle est… Nous avons donc une heure et quelques poussières pour nous exécuter. Sauf que chaque semaine, il y a des objets manquants à la cuisine. Des « objets » qui se mangent, s’entend. Souvent des choses essentiels en plus… il y a eu les crèmettes (parfois les crèmes, parfois les laits, parfois les deux!!!), le bacon, la pâte à crêpe, même les œufs! Pour un restaurant dont la majorité du profit vient de ses déjeuners, on peut donc parler d’un manque de planification… L’autre jour, nous avons vu arriver la patronne avec quelques victuailles d’urgence achetés à l’épicerie. Cette semaine, elle a téléphoné pendant notre visite. Mais comme il manquait peu de chose, nous sommes partis avant qu’elle n’arrive. Autrement, le service est excellent, la bouffe aussi… quand il y en a, bien sur!

Par la suite, après avoir récupéré Sarah, nous sommes retournés à la maison, où j’ai pu laisser mon camion, pour mieux embarquer avec mes amours. Aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Direction Montréal, chez mon frère... ou pas. Nicolas, ainsi que Yannick et Marie-Êve, montés directement du Saguenay pour l’occasion veulent aller manger. Nous décidons donc d’aller les rejoindre (ou vice-versa) au restaurant. Nous arrivons avant eu. Sarah est toute heureuse de voir qu’il y a, devant le restaurant, un homme qui gratte la guitare.

Les trois autres arrivant peut après, j’embrasse donc mes amours (qui ont d’autres projets) et elles partent de leur côté. Pendant que nous mangeons comme des cochons (eh oui, je redéjeune!), vu que c’est un buffet, un événement arrive! À la table voisine de la nôtre, une famille est installée. Papa, maman, fillette et bébé garçon. Toutes les autres tables de notre section, un peu en retrait, sont par ailleurs occupées. Tout ce beau monde se régale à grande platée dans le buffet. Sauf Marie-Êve et son sushi, mais c’est une autre histoire…

Tout à coup, la fillette voisine, qui marchait doucement à côté de la table après son repas, tombe de tout son long sur le plancher. Pas sur le cul comme tous les enfants le font si souvent, non. Vraiment comme une barre de fer qui tombe. Nous entendons un de ces « Pauk » sourd et cruel lorsque sa tête touche le sol. Tout le monde cesse de manger pour voir ce qui est arrivé. Le père, dans tous ses états se précipite sur la fillette pendant que la mère éclate en sanglot.

Heureusement, une dame s’écrit : je suis secouriste! Elle se lève d’un bon et accoure auprès de la fillette. Elle l’étend sur le plancher, lui caresse les cheveux, demande d’appeler le 911. Yannick, tout dévoué, prête son cellulaire et, au moment de composer le numéro, se demande s’il doit faire le code régional! Ne riez pas, on n’a pas l’habitude de téléphoner à ce numéro, et dans la panique, ce n’est pas si évident! Yannick, tout comme moi, pensait à ses propres filles. Tous deux, nous aurions été très désemparés de vivre une telle situation.

Après quelques minutes, la fillette a commencé à se remuer un peu, à observer autour d’elle. À l’arrivée des ambulanciers, elle a commencé à pleurer. La dame secouriste et l’ambulancier échange sur l’accident et l’état de la fillette. Et l’ambulancier d’expliquer que si elle pleure, c’est très bon signe. Par expérience, je sais qu’un bébé qui ne pleure pas n’est pas normal (mais mausus que c’est bon pour le moral des parents!!!). L’enfant doit avoir toutes ses forces pour s’époumoner ainsi. Selon lui, ça ne semblait pas trop inquiétant, mais une visite à l’hôpital s’imposait… surtout avec ce qui est arrivé ce printemps à l’actrice anglaise sur le Mont Tremblant...

Ayant perdu l’appétit, et en fait terminer notre déjeuner (ou mon deuxième!), nous sommes donc reparti chez Nicolas. De là, nous nous sommes séparé. Moi et Nicolas nous sommes donc rendus près de la Place Bonaventure. Nous avons inséré pièce sur pièce dans le parcomètre, jusqu’à la fin du salon. Lorsque les pièces sont tombées dans la boite, on se serait cru au Casino, tellement il y en avait. C’est que dans le centre-ville, vingt-cinq sous ne donne que cinq minutes! Alors pour deux heures… Ouf!

Pendant que nous visitions, Nicolas a eu deux appels de services (ah, la vie de technicien!) à répondre. Lors du deuxième, je l’ai perdu de vue! Nous avons donc effectué une partie de la visite ensemble, et une partie séparément. Mais comme nous n’avions que deux heures, c’était moins grave. Il faut préciser ici que j’avais laissé mon téléphone à Caro, qui a de la misère avec le sien… au moment où l’on vient de lui acheter une super pile... qui ne fera pas dans le suivant parce que ce n’est pas le même modèle! Ah la technologie! Au moins, le mien est compatible (et je commence à me demander si ma pile ne serait pas en train de commencer à achever, ce qui, à ma grande surprise, adonnerait bien!).

Pour le salon lui-même (et notez que la visite s’est fait assez promptement, donc, vous pouvez me souligner mes erreurs, mais soyez indulgent, j’ai pu en manquer des bouts), nous avons observé les moteurs Cummins tout brillant à l’entrée. C’était les seuls d’ailleurs (me semble) que l’on pouvait voir hors d’un camion.

J’ai ensuite visité le « nouveau » T660 de Kenworth, et j’ai observé le diaporama qui explique les composantes et le fonctionnement du « Clean Power System » optionnel. J’en veux un : « ous que j’signe »?

Je suis monté à bord d’un Western Star pour constater que rien n’a changé. Sous toute réserve, le seul moteur disponible en 2010 sera de marque Détroit (leur moteur maison) : disponible en DD15 et en DD13. Avec la disparition des Caterpillar, pourquoi pas un Cummins comme deuxième choix?

J’ai jeté un œil par la porte d’un Volvo, en entendant le vendeur dire à un client potentiel que « c’est un camion tellement ergonomique »! Ben, il ne doit pas « fitter » avec MON ergonomie! Pas de changement là non plus. Absence aussi du modèle 880, celui avec le gros nez.

Il y avait aussi l’International Lone Star Édition Harley-Davidson. Wow! Ce camion, que l’on pouvait voir dans son édition normale à l’avant de la remorque d’un exposant un peu plus loin, est très bien réussi. Et maintenant que l’on peut avoir un International avec une suspension Hendrickson (depuis quelques années), ce camion est probablement, si l’assemblage est à la hauteur, digne des « Vra Truck ». On pouvait voir aussi le nouveau moteur Maxx dans un des camions sur place.

J’ai vu de loin aussi le camion de livraison réfrigéré Frygy Cube, avec l’unité de réfrigération sans moteur. La nuit, on le branche sur l’électricité, ce qui permet à ses blocs de réfrigérant de geler. Pendant le jour, deux ventilateurs distribuent le froid dans la boite. Il devrait y avoir suffisamment de froid pour une dizaine d’heures de livraison, en ouvrant les portes. On dit aussi que, disons en cas de panne, le tout peut garder la température sous zéro pendant 48 heures à condition de ne pas ouvrir les portes! Assez impressionnant!

J’ai vu aussi la machine infernale qui nettoie les dessus de remorque en hiver. Assez impressionnant à voir fonctionner (sur vidéo bien sûr, la neige étant plutôt absente ces temps-ci!) : une autre invention d’un patenteux de la Beauce. L’exposant me disait qu’il faut environ une quarantaine de départ par jour pour justifier le prix de cet appareil. Et que le marché visé était plutôt les entrepôts et les centres de distributions. Parce que les compagnies de transports seront souvent trop petites (c’est notre cas) pour en profiter (nous sommes à environ une cinquantaine de départ par semaine).

J’ai aussi vu l’une des trois femmes sur le poster de Western Star, qui signait des autographes sur les posters. Méchant pétard!

Il y avait aussi bien sur énormément d’autres kiosques, tous reliés au domaine du camionnage.

On m’a mis dans les mains (parce que je ne voulais pas vraiment rien ramener, pas même le poster mentionné plus haut, sauf, si il y en avait eu, un livret de Kenworth) une casquette, un journal-que-je-ne-lis-pas-parce-que-trop-moche/copier-coller, ainsi qu’un dépliant qui dit que la loi 430 a maintenant un chapitre pour les chauffeurs (el sais, notre patron a affiché un poster sur le sujet avant qu’on déménage… et ça fait plus d’un an!).

J’ai réussi à mettre tous mes ti-coupons (six ou sept?) dans les boites astucieusement disposées de façon à favoriser la visite complète des lieux. Technique à la Wal-Mard (avez-vous remarqué que tout est toujours au fond du magasin?)… J’espère que je vais gagner quelque chose (me semble!) : VTT, écran géant, ordinateur portable, iPod/iPhone, etc.

Ma conclusion : ce salon s’adresse plus aux acheteurs (appelons les patrons, propriétaires, responsables de l’entretien, courtiers, etc.) plutôt qu’aux simples chauffeurs. Pour nous, voir les différents camions, peut-être les différentes remorques (quoiqu’il y avait des réservoirs, des plates-formes, et bien peu d’autres types), à la rigueur quelques composantes mécaniques (les suspensions et groupe d’essieux pour les remorques, genre comme) a un certain intérêt. Pour ma part, je crois que je trouverais plus mon plaisir dans un festival de camionneur, qui pourraient (le sont-ils déjà?) être agrémenter des différents camions neufs, en présentation des concessionnaires, en plus des beautés sur roues (et sur pattes) et des modifiés.

Finalement, une chance que ça ne coute rien (lorsque tu sais où trouver des billets de courtoisie), parce qu’avoir payé 20$ (20$???) pour entrer, j’aurais été en maudit!

À suivre pour la suite de la journée testostérone…

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