24 avril 2009

Journée Testostérone - Partie Deux

18 avril 2009

Comme convenu en cas de perdition de mon frère, à dix-sept heures, je me suis rendu à l’auto. J’avançais dans la rue, et je cherchais l’automobile rouge. Au loin, plus loin encore. Après quelques intersections, je commençais à me demander s’il n’était pas aller m’attendre quelque part, plus près. Connaissant mon frère, pas supposé, mais des fois que... Me semblait-il que nous n’étions pas stationnés si loin. Et tu marche, marche, marche, seul dans la nuit... (ben, c’est plutôt le jour, mais ça ne vas pas avec la chanson de Richard Séguin).

Puis, j’aperçois un zouf qui se tient tout croche sur son auto : c’est bien mon frère! Il s’approche pour m’embarquer. Dès que nous démarrons, son téléphone sonne : Yannick et sa clique sont déjà arrivés au Stade Olympique. Mon frère demande où ils sont, question de les retrouver avant la fin du spectacle (c’est quand même lui qui a acheté les billets). La réponse : ben, à la billetterie! Parce qu’au Stade, avec ses 55 000 places, il faut quand même entrer par la porte la mieux situer, sinon on marche longtemps.

Nous trouvons une place de stationnement sur la rue Hochelaga, coin Pie-IX. Pas mal! Nous nous dirigeons donc vers le Stade. Arrivé à la fourche, où nous pouvons aller soit vers le bas (au niveau de la rue), soit vers le haut, mon frère m’explique qu’à chaque fois, il prend le mauvais côté (tiens, y’a pas juste à moi que ça arrive?)… il choisit « par en haut ». En s’approchant, nous voyons la billetterie... et une deuxième billetterie. Moi de réfléchir tout haut : à la grosseur que ça a (le Stade), il doit bien en avoir une vingtaine (et plus) tout le tour!

Retéléphone à Yannick... Ils sont à la billetterie la, côté rue Pierre-de-Coubertin, tsé, là où il y a plein de gros « pick up » montés… Non, on ne voit rien de tout ça. Que des piétons là où nous sommes. Nous allons voir un préposé dans la billetterie devant nous. Ahhhhhhhhhh! Pour les billets achetés d’avance, on doit passer par en bas! Ben sur! Il nous indique l’escalier. Nous remarchons de plus belle, à droite en sortant de l’ascenseur. Tiens, des camions! Tiens, un Yannick! On va y arriver.

Nous rencontrons la clique de la soirée : moi, Nicolas, Yannick et Marie-Êve ainsi que sa sœur et son amoureux (ah moi la mémoire des noms). Le plaisir de cet événement réside autant en la visite des camions sur le terrain avant le spectacle que le spectacle lui-même. Nous faisons donc la file afin de finir par aboutir sur le terrain où jouaient jadis les Expos.

Tous ces camions (en fait, on ne peut presque plus parler de camion tellement il n’y a rien qui se rapproche d’une mécanique de camion) sont superlatifs. Tiens, c’est ça, il n’y a pas d’autre mot qui s’applique. Superlatif. Tout ça a probablement commencé avec un machiniste qui a exagéré sur la fabrication des pièces de remplacement. Tout est énorme, renforci, rallongé. Pour donner une idée, un pneu est d’environ deux mètres de haut (et parait-il vaut 4000 $ pièce!). Si vous aimez la mécanique au sens noble du terme, au sens de machinerie, c’est à voir.

De mon côté, j’observais les enfants, surtout évidemment les ti-gars, mais aussi les filles, qui étaient tous émerveillés devant d’aussi gros Tonka, et qui fonctionnent en plus! Et comment! Tous se faisaient prendre en photos (hein les gars?), faisaient autographier les fanions et autres cossins souvenirs. Pendant ce temps, un groupe local genre rock ascendant punk s’égosillait sur la scène. Ne me demandez pas de qui il s’agit. Mais ça fessait!

Au milieu de tout ça, il y avait quelques autos de course sur terre battue. Elles me semblaient petites, comparativement à ce que j’avais vu à Drummondville dans l’temps. Effectivement, ces autos sont à la terre battue ce que les Mini-Légendes sont au circuit routier (de Saint-Eustache) : une façon de se procurer une voiture de course pour environ 20 000$ prête à courir (modifications interdite, tout le monde est donc également équipé). Un calendrier est donc en préparation pour cette année. Cou donc, ils sont où les anneaux de bouette? Il y a bien les majeurs à Drummondville, Granby et Cornwall, mais encore?

Puis, le groupe musical finit sont spectacle (donné sur une remorque plate-forme de Truck’n Roll), les lumières se tamisent et la frénésie s’empare de toute la foule. Il est temps de regagner nos places. Tous mes accompagnateurs, qui eux y sont allé plusieurs fois, trépigne d’impatience en se remémorant ce que certains des participants ont fait l’an passé.

C’est alors qu’on s’aperçoit « qu’il faudrait ben souper »! Alors que la famille y va pour des hot-dogs du stade, mon frère et moi, sachant que les hot-dogs du stade ne valent même pas ceux du Valentine de Trois-Rivières (là où il faisait moins dix Celsius!), optons plutôt pour de la pizza. Premier problème : si tous les kiosques ont des hot-dogs, un sur trois ou quatre a de la pizza. Nous partons donc à pied... et continuons jusqu’au prochain... et le suivant... et encore un autre... ouf, elle était loin. J’espère au moins qu’elle sera « pas pire »! Comme nous sommes loin, autant faire des provisions : nous prenons chacun deux pointes de pizza et deux bières. Comme ça, une fois assis, on ne bougera plus (parce que plus capable!) de la soirée. Ben câlice : 23,50 $ pour souper! Comparativement à 42 $ pour entrée (les enfants aussi pour les curieux!). Ça doit être beau au Forum... ben, au Centre Molson! Pardon? Les Nordiques ne jouent plus et c’est le Centre Bell??? Ah, tiens… Après on se demande pourquoi on ne va pas souvent voir nos sportifs-millionnaires! Parce que nous ne sommes pas millionnaire, justement! Je serais curieux de voir la différence (en dollars) au soccer (Stade Saputo) ou au football (Stade Percival-Molson)...

Et le spectacle commence pendant que nous sommes toujours sur la route… tentant de regagner nos places. À notre arrivée, les autres ont même quasiment fini de souper. Au début, il y a la présentation des camions et des participants. Puis, c’est un feu roulant de cascades en tous genres. Voici donc la clé : pour apprécier, il faut aimer les cascades et la casse de véhicules. Évidemment, le tout est réglé au quart de tour et on sent les heures et les heures de pratique derrière ça. À mesure que les installations sont utilisées/démolies, elles sont ramassées, laissant plus de place pour la cascades suivantes. De sorte qu’il ne reste plus qu’un époussetage à faire à la fin du spectacle... ben, presque!

Pour les camions, il y a un trajet, différent à chaque année, qu’ils doivent emprunter le plus rapidement possible, un contre un. Les plus rapides passent à l’étape suivante, les demi-finales. Puis en finale. Entre tout ça, nous avons vu la démonstration des autos de courses mentionnées plus haut, un derby de démolition en trois parties (ça en prend, des véhicules!), des sauts en camionnettes (qu’on se demande bien ce que ça ferait si, mais qu’on n’oserait jamais faire avec la nôtre), en automobiles, etc, des VTT qui sautent (comme Evil Knievel) sur 75 pieds de distances, l’un deux qui fait un « back flip »! Ça, c’est assez impressionnant (un « back flip », c’est un saut où le conducteur et le véhicule font un tour complet dans les airs par en arrière, d’où le nom; on voit ça plus souvent en motocross)! Aussi, il y avait la présence de deux véhicules propulsés par une turbine d’avion (dans le stade fermé, ça servait plutôt de chalumeaux, mais à Chicoutimi, jadis, nous en avions vu un qui avait pu l’ouvrir (ou clencher, c’est selon) puisque le spectacle était à l’extérieur, et sur une piste d’accélération : pour un simple zoooooooooooooouuuuf, à peine avait-il ouvert la machine, vu la courte distance, il était passé extrêmement vite devant nous).

Pour la partie spectacle, nous avons été comblés. Il faut aimer les cascades, et il faut se dire que c’est tout de même américain, avec le côté épais que ça peut impliquer parfois, comme la chiotte (tsé, une bécosse là?) propulsée au souper mexicain de la veille... Mais il ne faut pas trop s’en faire avec ça. On les connait, on les aime bien, ils sont d’même!

Aurais-je amené ma fille? Non, mais c’est qu’elle est rendu qu’elle a de la misère avec le bruit. Pourtant, on l’amenait bébé aux motos à Laval (le Café rencontre du mardi soir au Centre d’achat Sainte-Dorothée) et ça pétassait ben en masse. Ça doit être l’âge! Sinon, moralement, c'est ben correct.

Mais c’est après que ça c’est gâter. Tout ce beau monde (notre clique) voulait manger, et prolonger la fête. On va au Moe’s un peu plus loin, dit l’une. On part à pied, eux vont chercher leur véhicule et viendront nous rejoindre. On se fait répondre que ça ferme dans dix minutes.

Yannick embarque pour aller chercher son véhicule. En passant, il nous téléphone : on peut aller au restaurant un peu plus à l’est, c’est ben ouvert. On se rend donc à l’auto, remontons sur Pie-IX, nous faisons dépasser par une Lamborghini (wow! Après avoir vu une Ferrari vers midi!), pour prendre Sherbrooke. Nous trouvons l’endroit, mais il ferme à minuit. Avec tout ça, il est presque déjà minuit.

Nous avons donc dû nous résoudre à aller chez Nicolas. Pour ma part, Caro et Sarah m’y attendaient, alors nous sommes partis de notre côté, laissant les autres tenter de trouver de la nourriture qui se livre. Ah Montréal, ce n’est pas Jonquière…

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