Voilà, je me suis enfin fais vérifier
la santé. L'automne passé, Laval, mon cousin, est décédé
subitement, peu avant d'atteindre la cinquantaine. En relative bonne
santé, ce fut un choc pour tout le monde. Je dis « en
relative » parce qu'en fait, comme de nombreux d'entre nous,
c'est juste qu'il ne le savait pas... ou peut-être qu'il a ignoré
les signes de son corps. Je peux vous dire qu'aux funérailles, tous
les oncles et tantes nous ont, les cousins, parler dans le casque
afin que nous nous fassions « vérifier », parce qu'ils
ne voulaient pas qu'aucun des autres ne soit le prochain.
Dans mon cas, il y a bien quelques
années que je me dis que « rendu à la quarantaine, je me fais
examiner »... Encore faut-il avoir un médecin. On connait tous
la pénurie au Québec, et Lanaudière est la pire parmi les pires...
Même Caro, diabétique, a eu toute la misère du monde à s'en
trouver un. Un premier d'ailleurs qui est parti en Alberta, pour y
suivre sa blonde, en reconnaissance des sacrifices qu'elle avait fait
pour lui pendant ses études... Bien gentil, mais ça nous en a fait
un de moins!
Puis, grâce au Belge, l'un des
médecins du CLSC de Saint-Michel-des-Saints, nous avons appris
l'existence d'un nouveau médecin au Foyer de personnes agées de la
ville. Ah ben, merci! Avec ce contact, voici Caro avec un médecin.
Et au départ, il devait, en théorie, me suivre moi aussi. Puis,
lorsque ce fut le temps de passer à l'action (tsé, quand t'es pas
malade...), il nous annonça qu'il ne prenait plus de nouveau client
hors de son village! La belle affaire...
Ça et les sempiternelles histoires
avec la pédiatre de Sarah (qui incidemment sont en voie d'être
réglé), disons que question docteur, ce n'était pas reluisant dans
notre petite famille!
Alors que Caro mouchait depuis des
jours (des semaines?), elle devait aller voir « quelqu'un ».
Son médecin étant difficile à rejoindre, l'amie Nadine, qui
travaille au CLSC de Chertsey, nous mis en contact avec Brigitte,
l'infirmière praticienne de la place. Une fois son problème à elle
réglé (elle faisait une pneumonie!), elle a posé l'ultime question
que l'on a posé des dizaines de fois, à chaque médecin rencontré
depuis des années : « pourrais-tu suivre mon chum? »
La réponse fut oui! Enfin!!! Merci à
Nadine pour le tuyau...
Me voici donc avec un rendez-vous, une
heure est prévu pour une première visite. Je passe par toute la
panoplie de questions, je raconte ma petite vie plate. Mon père mort
à cinquante-et-un ans, avec un infarctus à trente-quatre ans, et
toutes sortes de problèmes entre les deux... Mon cousin, et en
quelque sorte, la crainte d'être le prochain (bon, c'est plus
psychologique, car je suis quand même pétant de santé, mais les
problèmes qui mènent à une maladie du cœur sont tous sournois,
alors il faut passer des tests régulièrement)... D'autres cousins
d'ailleurs ont eu des diagnostiques récemment, autour de la
quarantaine, et ont dû modifier certaines habitudes de vie... Bref,
nous, hommes, sommes bien souvent négligeant de notre santé, c'est
bien connu!
Ensuite, donc, l'examen physique plutôt
sommaire, et une requête pour une prise de sang. Cette dernière
pourra se faire directement à Saint-Jean-de-Matha, au CLSC, affilié
à la même région que celui de Chertsey. Ça va aller à « dans
une couple de lundi »... Encore faut-il, grâce à mon travail,
que je sois disponible. Et le plus compliqué, en fait, était de
voir le docteur, ou dans ce cas-ci, l'infirmière-praticienne...
Deux semaines passent. Je suis
disponible, alors me voilà au CLSC, attendant mon tour. La place est
remplie de gens dans mon cas, attendant un test de ceci ou de cela.
Je vais prendre un numéro, puis je reviens m'assoir dans le hall
d'entrée (la salle étant pleine). De toute façon, il y a bien une
trentaine de personne avant moi encore à passer! On y rencontre
aussi la plupart du temps quelqu'un qu'on connait... ou qui connait
quelqu'un qui a vu l'homme qui a vu l'ours. Cette fois-ci, c'était
le gars qui a acheté ma moto! Je n'ai pas posé de question, je n'ai
pas eu de menteries...
Mon tour arrive. Je vais au comptoir.
La dame prend ma feuille et ma carte soleil, et me donne un petit
pot. Cette fois, c'est pipi inclus! Alors que je viens tout juste de
fermer la porte derrière moi (ça faisait si longtemps que
j'attendais ce soulagement!), j’entends mon nom. Wow, c'est presque
trop vite pour que ça se puisse! J'exécute quand même la délicate
manœuvre (ben quoi, je ne suis pas habitué de viser où j'évacue...
enfin, dans si petit!). En ressortant, je retourne au comptoir. C'est
que je n'existe pas! Non, madame, je ne suis jamais allé à
l'hôpital de Joliette. Pétant de santé, le gars! Elle va donc me
créer...
Mais ce sera tout pour l'instant.
Retour à la salle d'attente. Là, on attend pour vrai. Plus tard,
mon tour arrive. Sarah vient avec moi... alors que l'infirmière me
pique, elle explique qu'elle a eu des prises de sang elle aussi.
C'est fou tout ce qu'elle a eu, cette enfant, dans sa courte vie,
quand on s'y arrête!
- C'est tout? Dis-je...
- Oui, une seule fiole... on peut faire jusqu'à sept tests par fiole!
Hé ben, moi qui croyait que ça en
prendrait deux ou trois...
En fin d'après-midi, nous devions
retourner au CLSC de Chertsey pour Carolle. Elle a donc demandé à
Nadine de s'assurer que les résultats de mes tests sanguins soient
transmis au plus vite. Ça se pourrait qu'il soit déjà arrivé dès
la fin de la journée! C'est du service ça, monsieur... merci à
Internet.
Comme par magie, mes résultats étaient
bien là lors de notre visite. J'ai eu donc droit à la visite
d'explication. Brigitte m'a dit que j'avais un syndrome métabolique.
Pardon? Un syndrome métabolique... Il y a cinq items en cause, et si
une personne en a trois ou plus, alors c'est dangereux pour la santé
cardiaque. De mon côté, j'ai le bon cholestérol trop bas,
le tour de taille trop grand et le taux de triglycérides
trop haut. Les deux autres étant le taux de sucre trop élevés
et la pression sanguine trop haute.
Le taux de bon cholestérol est bas
parce que je suis inactif. Enfin, devenir actif devrait le faire
remonter dans une norme acceptable. Le tour de taille diminuera lui
aussi avec une bonne activité physique. Reste l'alimentation à
modifier. Plus de gras, et bien sur tout ce qui s'en suit pour perdre
du poids.
Ça adonne bien, on a commencé à
mieux manger, grâce aux recettes, aux idées, mais surtout aux
quantités données dans les livres Kilo-Cardio. Très bons livres en
passant, pour mieux apprendre à manger. Manger mieux, manger
moins... Disons qu'en fait, nous nous en inspirons, de ces recettes,
mais surtout aussi de quoi manger pour le déjeuner et les
collations, surtout, que j'avais abandonné au fil du temps. C'est
drôle, mais je mange beaucoup plus, tout en mangeant beaucoup
moins...
Donc, j'ai dit, sincèrement, que
j'étais pas trop mal pris de n'avoir que CE problème après tous
ses tests (si vous aviez vu la quantité de données...). Oh que j'ai
eu des gros yeux! Brigitte m'expliqua tout le sérieux de la chose,
d'abord en elle-même, mais surtout, vu mes antécédents familiaux.
Sur le coup, j'ai compris le message... mais après, une fois à la
maison, je me suis dit qu'elle m'avait fait suffisamment peur pour
que je me prenne en main. Ce sera toujours ça de pris!
Dans l'information que j'ai reçu, on
expliquait que, pour que ce soit valable, l'exercice doit être de 30
minutes à intensité moyenne par jour, la plupart des jours de la
semaine. Par intensité moyenne, on entend par exemple de la marche
rapide, suffisamment rapide pour donner des sueurs, et rendre
difficile la conversation.
J'ai donc commencé comme ça. Sur les
conseils de Brigitte, je suis donc parti avec l'idée de marcher d'un
pas intense et dynamique pendant 10 minutes, trois fois par jour. La
première semaine, j'ai eu un voyage pour Lake Charles, en Louisiane.
Et là-bas, ça fait longtemps qu'il fait chaud! J'ai donc marché,
marché et marché encore... à m'en suer le cœur! Pendant les trois
jours au milieu de la semaine (qui en compte dans ce cas sept), il
faisait en haut de trente degrés... Ouf et re ouf...
Mais le plus drôle, c'est qu'en fait,
en bon inactif, je suais comme un cochon pas trop habitué de
travailler, pas nécessairement parce qu'il faisait si chaud. Et j'y
allais de bon cœur! Tellement que c'est après quelques jours que je
me suis dit : Brigitte, je crois qu'elle m'a fait vraiment peur!
Une fois de retour à la « fraicheur »,
je marchais vite vite vite... Ça semblait tellement plus facile,
maintenant. Bon, c'est vrai que ce n'est pas trop long que
l'entrainement porte ses fruits...
Depuis ce temps, j'ai ajouté un peu de
jogging à la marche, sur les bons conseils du magazine Courez, sous
la gouverne de Chantal Lacroix, que ma fille m'a donné pour la Fête
des Pères.
En peu de temps, j'ai perdu quelques
livres, j'ai perdu aussi quelques centimètres de tour de taille (ce
qui était à la base nécessaire). Et je me suis fait des mollets
d'enfer!
2 commentaires:
Bravo,d'avoir compris que c'était le temps pour toi ,de faire quelque chose de bien,pour ton corps ,comme on dit souvent ,une âme saine dans un corps sain .Prendre soin de soi est essentiel si on veux avoir une qualité de vie future.Et prendre un peu d'air ne serai-ce que par la marche,fait du bien aère l,esprit,nous fait mieux digérer,et parfois in trouve des solutions aux petits problèmes de la vie .je suis fière de toi continue,lâche pas .ta mère qui t'aime xxx
Bravo mon Jeff !!
Bonne innitiative !!
Ça me donnerait bien le goût d'en faire autant...
Bon courage et bonne continuation !!!
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