13 mars 2010

La loi, c'est pourtant la loi!

En ce moment, dans l'Outaouais, l'entreprise Dormez-vous n'existe pas. En fait, pas sous ce nom. Comme dans le ROC, c'est plutôt sous la bannière Sleep Country qu'elle opère.

J'ai lu que c'était encore un scandale que des gens s'en offusque et demande à la compagnie d'utiliser son nom en français. C'est que la loi dit pourtant que "si une raison sociale en français existe, celle-ci doit être utilisée au Québec". C'est simple... et ça vaut pour tout le monde.

Ces commerces-ci l'ont compris. En fait, ils en ont inventé une, une raison sociale en français, j'imagine par respect pour leurs clients québécois...

Marché Express (On the Run), Bureau en gros (Business Depot), Tigre Géant (Giant Tiger), L’Équipeur (Wear House), PFK Poulet frit Kentucky (Kentucky Fried Chicken), Centre japonais de la photo (Japan Camera Center), Queues de castor (Beaver Tail), Chalet suisse (Swiss Chalet), Village des valeurs (Value Village), La Baie (The Bay), La Source (The Source), Couche-Tard (Winks), Dollar ou deux (Buck or Two)

Travailler en français, dans un environnement en français, c'est non négociable!

3 commentaires:

Tym_Machine a dit...

Et que dire de Canadian Tire, Subway, Burger King, Dairy Queen, Best Buy, Future Shop pour ne nommer qu'eux.

Comme si le fait d'avoir une bannière anglaise menaçait de quelque façon que ce soit la langue française.

Si tel est le cas, je crois que la langue française est réellement due pour mourir si la paranoïa est installée dans la tête des gens de cette façon.

Fort heureusement, la plupart des francophones ne se soucie guère des raisons commerciales en anglais d'autant plus que le tout est fait dans toute la légalité de la langue française.

Quand je vois des manifestations comme celle de Gatineau avec des syndicats associés à eux (comme s'il n'y avait aucun anglo CSN ou FTQ), j'ai profondément honte d'être associé à ces gens alors je m'assure de le dire à qui de droit que je ne suis pas du même avis que ces gens et que curieusement, je semble faire partie d'une majorité (silencieuse).

Anonyme a dit...

Le vrai respect, c'est la langue de service. Je me fous éperdument du nom d'un commerce, mais il n'aura pas mon argent s'il ne me sert pas en français au Québec.

Je me pose par ailleurs des questions sur la vraie nature de ces propos. Les espagnols Mango et Zara n'ont jamais été la cible de manifestants pour leur nom, pas plus que les magasins Jysk (danois) de Laval et Québec.

Cachez l'anglais mais les autres, c'est correct. C'est ça?

Grand Manitou a dit...

@Tym: Personne ne parle d'obliger qui que ce soit à traduire ou à adapter leurs raisons sociales. La loi a été pensé pour ça. Et je suis le premier à être fier de voir de grands panneaux aux États-Unis annonçant les spectacles du Cirque du Soleil, ou comme disent les américains, le Cirque au nom impronoçable.

On parle plutôt que lorsqu'une traduction ou un adaptation de la raison sociale existe, un commerce ne peu plus revenir en arrière, comme l'avait tenté Esso ou Café Second Cup. Donc, dans ce cas-ci, la raison sociale Dormez-vous exister pour tout le Québec sauf en Outaouais?

Le Bonhomme Kentucky a francisé sa bannière des millénaires avant l'arrivée des lois linguistiques. Pour lui, ça devait relever d'un simple respect de sa clientèle...

@derteilzeitberliner: j'imagine que la réponse ci-haut s'applique à votre commentaire. Ce n'est pas "cachez l'anglais", mais plutôt "servez vous du français lorsqu'il existe".