7 septembre 2009

De tout et de rien, à saveur politique...

Après avoir mis en lien sur Facebook le documentaire sur les situations respectives du Québec, de l'Écosse et de la Catalogne, Questions nationales, j'ai eu un questionnement de la part d'une amie que je retransmet ici pour élaboration et discussion publique...

Commençons par le questionnement initiale de mon amie:

Très interressant! Juste une question... Comment réussir une indépendance démocratiquement, lorsque même la façon de voter, ou, si tu veux, la façon de compter les votes est totalement non-démocratique?

Évidemment piqué au vif, sachant que notre loi référendaire est cité en exemple en de nombreux endroits comme un exemple de démocratie, je lui ai d'abord demandé d'élaborer. À mon grand bonheur, elle a élaborer, et pas juste un peu!

Tu trouves normal de ne pas compter les votes en blanc?

Tu trouves normal qu'un politicien entre majoritairement avec si peu de votes? (Je ne me souviens plus du % de Charest, mais je me souviens par contre que ce n'était pas beaucoup...).

Tu trouves normal qu'on puisse, un jour, nous OBLIGER à voter? Et sans nous donner d'autre choix que... Libéral ou P.Q.? Même pas le droit de dire... "aucune de ses réponses"! Ah oui, c'est vrai, on a le droit: en annulant nos votes! Mais... contrairement à la croyance populaire, cela ne compte pas. Direct dans la poubelle, et... c'est comme si tu ne votais pas...

Ah oui, j'oubliais aussi de dire que, toujours selon la croyance populaire, les gens ne votant pas (ou, comme je disais, qui annulent leurs votes) sont considérés comme des paresseux qui ne veulent rien savoir...

Et pour la souveraineté... tu trouves normal que le premier ministre en place (au fédéral) ait plus "les moyens" de faire sa propagande que celui qui est au provincial? Qui, lui en fait, a les "moyens" que le fédéral voudra bien lui donner...

Autre chose, Harper nous a clairement indiqué, qu'il ne voulait rien savoir du Québec... JE ME SOUVIENS.
Pourquoi, dans ce cas, ne lui demanderons-nous pas de faire un référendum, à la grandeur du pays? Les autres ne veulent plus du Québec? Parfait... Bye bye Canada...


Voici donc ici mon humble réponse:

Quelqu'un a déjà dit que la meilleure façon que le Québec deviennent indépendant, ce serait que le Canada nous mette dehors...

On a beaucoup de choix de parti pour voter, mais le Parti Québécois et le Parti Libéral sont les deux avec la plus grosse machine, ainsi que les deux seuls qui ont une base qu'on pourrait appeler "teindue" (PQ: les indépendantistes; PLQ: les anglais et une bonne partie des "récemments arrivés"). Toutes ces gens vont voter "teindus" sans se poser de questions plus loin que ça.

C'est donc le reste de la population qui fera penché la balance d'un côté ou de l'autre, selon l'humeur du moment....

Les autres partis aussi, ont souvent un seul point fort à mettre de l'avant, tout le reste étant relégué loin derrière. Par exemple, le Parti Vert commencent à peine à parler d'autres choses que d'environnement, ce qui n'est pas le cas en Europe...

Ensuite, il y a le toujours pertinent problème de la concentration de la presse qui, curieusement (me semble, oui!) penche en plus toujours du même côté. On assiste même récemment à une plus grande canadianisation de la Première Chaine de Radio-Canada. Là ou avant elle faisait la promotion du Québec d'abord, puis du reste des canadiens-français, elle met maintenant sur le même pied une nouvelle de chien écrasé à Flin Flon, Manitoba et un projet de loi majeur de l'Assemblée Nationale.

La Presse de sont côté, ne trouvera jamais rien de bon au projet nationaliste du Québec, encore moins au projet indépendantiste. Le Journal de Montréal en lock-oout, de son côté, maintenant propriétaire des Suns dans le ROC, bien que nationaliste, ne voudra pas se mettre à dos tous ses clients canadiens en prenant trop parti au Québec pour le Québec, justement.

Côté radio, nous ne sommes pas plus gâté. Il y a bien les radios de Québec, qui poussent les idées plus à droites, mais trop souvent en tapant plus sur la gauche, les indépendantistes, les prétendus vieux partis (lire PQ et PLQ) et les syndicats qu'en nous présentant véritablement une alternative d'idée.

Je veux bien croire que tout n'est pas parfait, mais est-ce que tout doit être mis à la poubelle? Pas du tout! Est-ce que tout doit être changer du tout au tout du jour au lendemain? Encore moins. On doit à mon sens tendre vers une évolution...

Vraiment, lorsque plus de gens votent pour Star Épidémie que pour les élections, on voit qu'on part de loin! Par contre, selon l'importantce de l'enjeu, le pourcentage de participation augmente. Au dernier référendum, près de 95% de la population s'était déplacée!

Pour ce qui est de la propagande fédéraliste, j'imagine que ça a à voir avec le faire que le quart de leur budget vient de nos impôts. Eux diront qu'ils nous le retourne de différentes façons, mais toujours selon leurs idées, leurs projets, leurs critères.

Le plus drôle, c'est lorsque Jean Charest a dit que le Québec avait pleinement les moyens de vivre en étant indépendant! Évidemment, il a dit ça en France, alors c'est passé ici comme une nouvelle sans trop d'importance! Donc, on attend quoi si même un opposant dit que c'est faisable?

D'autant plus que ce n'est pas vraiment une question de moyen, à mon sens. C'est beaucoup plus une question de culture: les québécois et les canadiens sont deux nations distinctes (même Harper et Ignatieff l'on dit!) avec des idées, des projets, des moyens et des façons de faire, de penser différentes.

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