8 mars 2013

Au bord de l'eau

Réveil ce matin dès 5:30. Il me reste environ une heure trente avant de me rendre à mon client, dans la ville de Muskegon, MI. Je n'y suis jamais allé. Nous avons plusieurs clients dans les environs de Grand Rapid, vu la forte concentration industrielle. Mais Muskegon, encore jamais vu.

Je poursuis donc la 96 jusqu'à la ville de Grand Rapid, justement, et même au-delà. Un peu plus loin, l'autoroute se termine à la US-31. Moi, je prends la US-31 Bus (pour Business, qui rentre en ville) qui m'amène au cœur de Muskegon. Je tourne à gauche sur le boulevard. En fait, comme c'est souvent le cas au Michigan, on passe droit, il y a ensuite un virage en U dans le terre-plein, on revient sur nos pas, et on finit par tourner à droite.

Quelques longueur sur le boulevard, à gauche sur la rue du client, et m'y voilà. J'arrive donc chez mon client à 8:15. Je vais m'informer au bureau. On me dit de prendre l'un des deux quais. Ce que je fais, en reculant mes essieux et en y mettant les cales. Je suis déchargé ensuite assez rapidement. Car après être retourné chercher mes papiers signés à l'intérieur, puis avancé la remorque, lui fermer les portes et replacer les essieux, je constate qu'il ne s'est écoulé que quarante-cinq minutes depuis mon arrivée! Rapide.

Entre temps, j'ai reçu mon message pour la suite: ce sera Vicksburg, MI. Juste au sud de Kalamazoo, MI. À voir sur la carte, je crois que je suis déjà allé chez ce client. Et ça c'était très bien déroulé.

En sortant de Muskegon, je trouve que la ville à l'air d'une ville de vacanciers, de tourisme. Elle aurait sa place sur la Route 66. On y trouve des vieux motels, des vieux restaurants, des salons de quilles, et beaucoup de vieilles enseignes style néon. Très jolies, à visiter plus tard!

La route me ramène à l'autoroute 96 est. Environ une demi-heure plus loin, je prends la US-131 sud. Je traverse Grand Rapid, MI. Puis je continue toujours vers le sud. À Schoolcraft, MI, presque arrivé à la frontière de l'Indiana, je tourne sur la route W vers l'est. Une quinzaine de minutes plus loin, j'arrive chez mon client.

Effectivement, c'est bien celui que je pensais; je suis déjà venu. Je prend donc place au quai, puis j'entre dans l'entrepôt. Il faut sonner en entrant, alors je m'exécute avant d'entrer dans le bâtiment. Un homme finit par arriver dans la pénombre. Il me demande ce que je veux. Je lui montre mon numéro de commande. Il part au loin, et finit par revenir. Il saute sur le chariot-élévateur et commence. Je signe les papiers et je peux partir enfin. Le gars était bête comme ces deux pieds. Bête, mais semble-t'il efficace! Alors tant qu'il est efficace, moi... Comme disait ma grand-mère, c'est pas moi qui couche avec!

Je sors ensuite de la cour pour aller chez le voisin, un genre de dépanneur avec pompes pour camions qui peut presque faire office de relais. En tout cas, le temps que je mange mon dîner, ça fera l'affaire. Le voisin étant une meunerie, il y a beaucoup de camions qui circulent à cette intersection.

Je suis donc prêt à partir à treize heures. Il fait beau, je suis à une journée et demi environ de la maison, rien ne presse (en tout cas, il semble...) pour la livraison. Ça ira bien pour le retour. Je prend donc la route vers le nord qui m'amène directement à la 94, que je prend vers l'est, vers Détroit, MI, pour joindre le pont Ambassador. Il y a environ trois heures de route à faire pour m'y rendre. Pour varier, et parce que c'est un poil plus court, je prend la MI-14, qui coupe vers la 96. En approchant du pont, je me gourre, une deuxième fois, et je sorts à la 94 est. En fait, j'aurais dû continuer une ou deux sorties pour prendre la 75... Mais j'ai toujours de la misère à figurer où sortir en arrivant par la 94 ou 96...

Je sors donc un peu plus loin pour revenir par la M-10, qui traverse la ville et arrive juste à l'est du pont. De là, je retricotte vers le pont. J'entre du côté de la boutique hors-taxe, où l'on peut se stationner. Et j'ai une illumination: je n'ai pas eu mon avis du bureau que le voyage est accepté aux douanes. Ouf! Une chance que je ne me suis pas présenté directement aux douanes... Il est quinze heures trente. Lorsqu'on se présente aux douanes canadiennes avec un voyage qui n'est pas pré-dédouané, il faut retourner aux États-Unis, donc repayer le passage du pont, pour y retourner, et en revenir à nouveau (donc 45$ en surplus) et régulariser la situation. Donc attendre... Autant attendre par moi-même, ça ne coûte rien!

J'envoie un message à Lori afin de savoir. Parfois, ce sont eux qui ont vérifié il y a plus longtemps, donc ne le savent pas encore. D'autres fois, c'est vraiment pas traité encore. Quelques minutes plus tard, Lori m'indique que cette fois, il n'est pas accepté encore. Je dois donc attendre. Là, le téléphone a de la difficulté à trouver dans quel pays il se trouve. Il se branche donc parfois au Canada, parfois aux États-Unis. Lorsque c'est le Canada, en fait, le signal est faible, alors ça fonctionne, mais pas vraiment. Bref, certaines fonctions peuvent mal-fonctionner. J'ai pensé à ça après un temps. Et je devais aller aux toilettes. Je suis donc sorti du camion pour me rendre à la boutique. Je me suis dit que si c'était le cas, alors en bougeant le message finirait par entrer. À mi-chemin, le téléphone sonna le son de la messagerie. Voilà, j'aurais gagé. Je consulte: effectivement, mon voyage est maintenant accepté. Message envoyé il y a trente minutes! Merde, j'aurais pu partir...

J'ai donc pu partir dès mon retour. Tout d'abord, passé le péage, où l'on ne paie plus grâce à la puce. Le passage a été bien facile. C'était le changement de douanier, mais j'ai été chanceux: alors que mon voisin devait attendre, de mon côté je suis passé mais je crois que j'ai été le dernier à passer. Lorsque le douanier change, alors la barrière tombe et reste ainsi pendant environ cinq minutes, le temps que le douanier qui termine sorte et que le suivant s'installe.

Je me rend donc ensuite jusqu'à Comber, ON.C'est là que je fais le plein, et ensuite je me stationne pour souper. Un confrère vient me jaser de son problème de poids. Je ne comprend pas trop. Il part pour appeler au bureau, puis revient me dire que tout est ben correct. Je n'ai pas trop compris ce qu'il avait comme problème... mais au moins, il est venu me voir!

La noirceur tombe tranquillement, et je commence à me dire que ce serait bien de dormir ici, mais là, ce ne serait pas trop payant. Un peu de courage, et voilà, on repart! J'ambitionne de traverser Toronto; on verra bien. Je pars donc sur la route. Allez mon Jeff...

Je m'arrête à la halte de Woodstock, ON. C'est la pause café et muffin.Quelques minutes plus tard, on repart... Et arrive Toronto. En ce début de soirée, ça va bien. Très bien même. À voir le ciel, on se demande si il va neiger. Ce genre de temps. La météo annonce même plutôt le contraire. Des températures bien en haut de zéro.

Je m'arrête tout d'abord à la halte ONroute de Port Hope, ON. Vu l'heure qu'il est, c'est plein, au point que trois imbéciles sont stationnés dans l'entrée. À la vitesse où l'on arrive, il m'a été presque difficile de m'arrêter et de m'aligner afin de passer dans le peu de jeu qu'il restait entre eux. Calisse... Et il y avait, comme toujours, ben de la place plus loin, là où nous arrivons au ralenti! Après quelques tours autour du stationnement, j'ai constaté que personne n'était là que pour quelques minutes. Impossible donc de m'insérer quelque part pour la nuit. J'ai fini par décider de reprendre la route jusqu'au relais Ultramar de Port Hope, ON, quelques kilomètres plus loin. Là encore, pas vraiment de place, enfin, quelques unes inaccessibles car les zoufs se stationnent à la manière J Volant (c'est à dire bien trop avancé parce qu'ils ont tellement peur de se faire accrocher, tellement qu'ils font tout pour!)... Mais au moins, la possibilité de me stationner quelque part sans trop de nuisance pour la circulation.

Il était temps, il était rendu une heure du matin...

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