31 décembre 2007

Mon Noel

Arrivé en camion le 23 décembre au soir, nous avons dormi chez tante Anna, qui habite près de Saint-Chrysostome. Sarah m'attendait très réveillé, même si l'heure du dodo était dépassé de beaucoup.

Le lendemain, nous étions sur la route dès sept heures du matin. Après une pause au Cap-de-la-Madeleine chez Oncle Tim pour redéjeuner, nous avons filé jusqu'au limite de Québec, pour un arrêt-pipi à la halte avant d'entrer dans la capitale. Nous avons ensuite roulé jusqu'à l'Étape pour la traditionnelle pause-pipi. Il y avait peu de monde sur la route, anormale pour un 24 décembre, mais probablement que beaucoup avaient pris congé lundi pour allonger la fin de semaine. Puis, nous nous sommes rendus chez Mamie, pour un repos bien mériter! L'arrivée a été à 14 heures.

Sauf que ce ne fut pas de tout repos! Nous avons réveilloné toute la nuit chez Maman, avec les Maltais, ce qui n'était pas arrivé depuis belle lurette. Nous avons fait un échange de cadeau en famille amincie (maman, mon frère et moi). Et pour une fois, aucun cadeau ridicule n'a été donné ou reçu. Par contre, ce fut un Noel culturel: beaucoup de livres, de disques compactes et de DVD furent échangés, à mon plus grand plaisir. D'ailleurs, allez découvrir les bandes dessinées régionales sur ce site, elles sont excellentes!
http://www.leventquivente.com/bd.htm

Ensuite, la visite est arrivé. Oncle Marc (mon deuxième père) et tante Françoise, qui a cette année survécu à un cancer du sein, ainsi que le beau Francis, mon cousin canadien (il est rendu à Ottawa) sont arrivé en premier. Tous les autres sont arrivés... ben, ils ont plutôt téléphoné pour que nous allions les chercher. Mon frère s'est dévoué.

Peu de temps après son départ, il revenait avec tante Huguette et oncle Jean-Denis, qui n'avaient pas passer les fêtes à Jonquière depuis 12 ans, ainsi qu'avec tante Henriette. Ne manquait que oncle Gabriel qui est à Montréal pour prendre soin d'une vieille tante de sa conjointe Normande.

Nous avons donc fêter toute la nuit. Et manger abondemment bien sur, et but de la bonne bière!

*****

Le lendemain, jour de Noel, tout ce beau monde se retrouvait chez oncle Marc et tante Françoise, pour un bon souper à la tourtière (la vraie, celle du Saguenay-Lac-St-Jean). Françoise, qui avait peur d'en manquer, en avait demander une deuxième à Henriette. Les Maltais, ça mange en mausus... mais pas tant que ça quand même!!! On en a bien ri. Mais la veillée précédente avait été dur, alors nous nous sommes quittés tôt.

*****

Famille expatriée oblige, nous avions le 29 décembre un autre souper-réveillon chez Roméo et Sophie, à Montréal. Nous étions les filles de Roméo, soit Carole et Brigitte, chacune avec leur camionneur préféré et Sarah, moi et Jean, et les filles de Sophie, soit Véronique et Dora. Celle-ci avait toute sa suite, soit Daniel son amoureux, Lorena, Allan, Brandon et Denise, les enfants (de 15 ans à 6 mois). Et tante Anna, que Brigitte et Jean avait ramassé en passant (c'est presque sur leur chemin).

Nous avons encore manger (quoi d'autre???), fait un échange de cadeau, jouer à quelques jeux (ben, pas moi mais les autres!) pour en faire une autre belle soirée! Puis, ce sont nous les chanceux qui avaient à ramener Anna chez elle, en échange d'un gîte pour la nuit. Ouf...

*****

Et ce soir, je m'apprète à commencer le visionnement des émissions spéciales de fin d'année à la SRC. Pour finir demain avec le traditionnel souper du Jour de l'An des Labrèche. Comme je recommence le travail dès le deux en avant-midi, nous irons encore chez Anna pour le dodo, me permettant ainsi d'être plus prêt du camion pour recommencer ma nouvelle année de travail.

Shrek de Noel

Peu avant Noel, chez tante Anna, nous étions tous à écouter les inepties de la télévision du temps des fêtes (une chance qu'il y a Ciné-Cadeau et Musimax!). Tout à coup arrive le Shrek de Noel. Moi et les dessins animés modernes, ça fait deux. Ma fille commence à peine à connaitre Walt Disney, c'est vous dire... Je préfère de beaucoup les dessins animés de Télé-Québec.

Donc, nous nous laissons intriguer tous les trois par le Shrek de Noel. Et plus l'émission avançaient, plus nous trouvions que c'était de nous qu'ils parlaient. Sarah est comme L'âne qui parle sans arrêt, qui tourne autour de Shrek, et que l'on doit repousser si l'on veut avancer. Caro est comme Princesse et ses trois bébés, car elle aussi est à son meilleurs si elle s'occupe d'un paquet d'enfants. Et je suis évidemment Shrek, celui qui bougonne tout le temps, qui hait Noel pour mourrir, et qui préférerait que tout le monde reste chez eux (façon de parler) plutôt que de nous imposer la fête...

Je suis donc Shrek... wou hou.

Pour Noel, j'ai donc reçu un Shrek haut d'même et Sarah un Âne qu'elle ne quitte presque jamais. Caro n'a pas trouvé de Princesse pour elle, mais elle ne perd rien pour attendre.

30 décembre 2007

Bonne fête Sarah!

Aujourd'hui, tôt le matin vers une heure, ma petite Sarah a eu 5 ans. Je te souhaite de poursuivre cette belle aventure qu'est la vie avec nous. Derrière les mauvais tours que tu nous fais, il y a tellement de beaux moments de pure bonheur que je ne voudrais pour rien au monde t'échanger.

Et, pour le plaisir, récapitulons un peu:

Le 30 décembre 2002, à l'Hôpital Anna-Laberge de Châteauguay, naquit en à peine plus d'une heure de travail, une mini-Caro de cinq livres et quinze onces, qui se pointa le nez sans préavis cinq semaines avant le temps. Comme c'était imprévue, papa était en route pour la Caroline du Nord ce soir-là. En effet, j'avais pris la décision de travailler entre Noel et le Jour de l'An puisque, normalement, nous aurions la visite de la cigogne le premier jour de février. Et comme c'était prévu que je prendrais quelques semaines de congés parentaux...

Le 2 janvier 2003, dans un Hôpital Sainte-Justine techniquement fermé pour cause de Jour de l'An, Sarah, accompagnée de sa maman et de sa marraine (parce que papa, vidé, avait pogné la gastro dans l'hôpital... et se vidait!) passait le premier d'une longue série d'examen au cours duquel nous apprenions l'existence de deux souffles au coeur, l'un dit fonctionnel et l'autre majeur. Le plus petit des deux trous n'aurait donc pas eu besoin d'être opéré, Sarah aurait donc très bien pu vivre avec comme ça (les gens qui disent: "pfff j'en ai un souffle au coeur, pis ça ne m'empêche pas de vivre", ben, il s'agit d'un souffle fonctionnel).

Par contre, le gros trou faisait 7 millimètres de diamètre. Ça donne à peu près le diamètre d'un stylo. Maintenant, on dit en général que notre coeur a environ la grosseur de notre poing fermé (là, je vous imagine, fermant un poing et dire: ah, donc le mien est gros comme ça!). Vous avez certainement en tête la grosseur d'un petit poing d'un bébé. Comparez maintenant ça à la grosseur d'un stylo... le stylo sera plus gros qu'un des doigts du poupon. On parle donc d'un problème assez majeur.

Nous avons donc passé plusieurs visites à Sainte-Justine pour un suivi médical très assidu. Très vite, nous avons su qu'elle devrait être opérée, et que l'idée du départ était de la rendre à six mois, parce que plus vieille égale plus grosse, donc plus facile pour le ou la chirurgienne.

Autrement, la vie normale a suivi son cours, autant que la vie peut nous sembler normale avec un bébé naissant! Ouf, pendant un temps, nous tournions de d'sourre, comme on dit...

Vers le 8 janvier 2003, nous étions tous à Jonquière, parce que Mamie, entre l'accouchement prématuré et le beau temps d'hiver (où ça la tempête?), n'avait toujours pas vu sa première petite fille. Beaucoup de monde nous ont dit que nous étions "des malades" de partir sur la route avec un si petit bébé! Mais de faire Châteauguay-Montréal (presqu'une heure de route), ça ne semblait pas grave...

Le 13 mai 2003, âgée de 4 mois et demi, Sarah a été opéré à coeur ouvert. La chirurgienne aux gros doigts bourrus a fait un excellent travail, autant avec les parents avant l'opération qu'avec la fille sur la table.

Donc, avant même d'avoir six mois, ma belle Sarah avait vécu passablement plus que bien des adultes...

Et dire qu'elle a commencé la Passe-Partout en septembre dernier... On vient d'avoir "ça"!

29 décembre 2007

Mes bons voeux.

Avec un peu de retard, je vous souhaite à tous un Joyeux Noel et une Bonne Année 2008, remplie de santé et de bonheur.

P.S.: l'ordinateur chez ma mère étant en mode Kapout, je n'ai pas pu écrire le chapitre de Noel. Je le ferai donc dans les prochains jours, grâce à ma si bonne mémoire!

17 décembre 2007

La santé, ça doit demeurer au public

Après avoir dû défendre avec un ami d'un ami que le privé n'amènerait rien de bon dans le domaine de la Santé, que le problème vient bien plus d'une mauvaise gestion et d'un manque de ressource, et que le privé rejetera tout ce qui n'amènera pas un profit à court terme, voici un article qui décrit ce qu'une toute petite chose (comme engagé, après en avoir trouvé une, une nouvelle anesthésiste) peut engendrer comme évolution.

http://www.hebdosquebecor.com/rej/12162007/rej_12162007_A11.shtml

Quelques nouvelles

Pour ceux qui ne peuvent que rager au sujet de l'hiver, je vous dis: acheter une souffleuse (ou faites déneiger par quelqu'un d'autre), et jouer dehors (ski, motoneige, raquettes, glissade etc...).

Et lisez cette nouvelle...
http://www.hebdosquebecor.com/rej/12162007/rej_12162007_A13.shtml

Ainsi que ces commentaires d'une sénégalaise qui vit à Jonquière... Belle façon de voir la différence de perception...
http://dimanchematin.com/2007/12/17/du-sable-a-la-neige/
http://dimanchematin.com/2007/12/10/une-neige-inoubliable/

Et celui-ci d'un "pure-laine"...
http://dimanchematin.com/2007/12/09/il-a-neige-il-neige-et-il-neigera/

Pis ce n'est pas encore l'hiver!!!

J'ai entendu, il y a quelques années, un petit nouveau qui débute chanter que Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver. Monsieur Gilles Vigneault, un de nos plus grand poète.

Oh que cette semaine, on voit qu'il avait raison! Hier matin, nous nous sommes réveillé, Lagaffe et moi, tout juste à la sortie de Toronto. En temps normal, il ne nous restait que quatre heures trente pour regagner notre bureau. Plus deux heures pour arriver à la maison, j'aurais donc dû y être vers environ quatorze heures.

Mais après avoir rouler moins vite en camion, après avoir dû déneiger l'automobile, ou dans ce cas l'igloo mobile, laissée stationnée "dans l'temps qu'il faisait encore beau", après avoir suivi les grattes sur la 132 qui roulaient à trois de larges à vingt kilomètres/heure, après avoir souper chez Mike's (à Anjou, jouxtant le Pétro-Canada) où nous avons chacun dégusté et savouré un des "spéciaux 40ième anniversaire", après avoir repris la route et finalement, sur la 31, rencontré la tempête (moi une tempête, il faut qu'il neige, pas juste du vent, de la rafale ou de la poudrerie, ça c'est du vent...), nous sommes arrivé, moi et Lagaffe qui avait gentiment accepté de venir me reconduire jusqu'à la maison, à Matha vers vingt-et-une heure trente! Ouf...

Comme dans mon temps, dans le temps où il neigeait à mon anniversaire (fin novembre) et que les motoneiges circulaient dès décembre...

Et l'hiver ne commence que le 22 décembre cette année!

5 décembre 2007

J'ai ma photo dans ta chambre...

Tiens, je viens d'ajouter une photographie de mon humble personne dans mon profil. Comme ça, tous pourront voir la bette de la bête qui écrit humblement sa petite vie bien ordinaire!

Bon, le format et le type d'image ne me rend pas nécessairement justice, mais j'espère pour les lecteurs qu'ils vous sera possible de faire quelques choses avec ça.

Dans le pire des cas, un jour je serai plus connaissant... hihi.

Ma belle Sophie!

Go Sophie Go!

Par une coincidence du mausus (je n'arrête jamais là!), je t'ai vu au J Volant de Napanee, ON. L'espèce de barbu assis à la table du bout qui vous a discrètement dévisagé tout juste avant votre départ, c'était moi!

Le temps que j'allume (voir mon texte que je pourrai publier un peu plus tard), vous étiez déjà parti. :(

Un de ces quatre, on se rencontrera bien pour vrai. :)

4 décembre 2007

Papa, il neige!

Dimanche soir, je suis rentré dans la cour, au bureau. Moi et Grenouille, nous préférions rentrer le soir même plutôt que se lever tôt le lendemain pour finir le voyage. Nous avions réussi, peu après Kingston, à dépasser la tempête. Toute la journée, nous avions été dans la pluie, qui tourna au verglas, qui redevient de la pluie... pour finalement devenir sec (la chaussée et le temps). Par contre, au Québec, on prévoyait la tempête du siècle. Un bon pied de neige (comme dans mon temps!). Pour les jeunes, un pied, c'est trente centimètres! ;)

Nous sommes arrivés vers minuit trente. Au sec. Aucune tempête en vue. Conscient par contre que la tempête finirait bien par nous rattraper. En peu de temps, j'étais dans les bras de Morphée.

À mon réveil, peu avant le cadran, j'ouvre les rideaux: givré et enneigé, le pare-brise me bloque la vue vers l'extérieur. Ce qui veut dire que la tempête est arrivé dans la nuit. J'allume la radio, car C'est bien meilleur le matin. Desautels de la circulation relate l'état de fin du monde sur l'Ile. Je me dis: aujourd'hui, ce sera une ambiance de War Room dans le bureau. Je m'habille et je sors dehors, désireux d'aller "partir le café" pour bien commencer ma journée... et celle des autres.

L'eau étant gelée (notre bureau actuel est comme une maison mobile), et de toute façon l'eau du village donnant le flu (s'cuzez, mais j'ai assez usé ma toilette pour le savoir!), je dois attendre que quelqu'un arrive pour ouvrir la porte de la section du bureau pour avoir accès à la "machine à eau".

Après un bon café ou deux, nous allons déjeuner Grenouille et moi Chez Nat. Tous les deux, nous attendons que nos camions soient prêts pour repartir sur la route pour la journée. De mon côté, j'aurai une livraison à faire à Drummondville avant de... je ne sais pas (à ce moment-là). La rumeur m'envoie même au Lac (ouf, beau temps pour aller loin!).

Vers midi, on me dit que je dois amener Jean-Pierre chez Peterbilt, d'où il ramènera un camion que le concessionnaire nous prête pour deux jours. Comment ne pas penser que nous sommes rendu BIG? Finalement, au moment de partir, nous nous faisons dire que ce projet est reporté.

Je pars donc seul pour Drummondville. Lentement mais surement. Ma tante Huguette disait, il y a longtemps, que le coffre-fort ne suivra pas le corbillard. Oups! Mauvais proverbe... celui qui s'applique le mieux est plutôt celui-ci: Mieux vaut arriver en retard qu'arriver en corbillard! En temps de tempête, la meilleure solution reste de prendre son temps. Aucun client ne se plaindra d'un retard un jour de tempête.

Par téléphone, je demande à Caro, à la maison, de vérifier mon adresse sur Mapquest. Par ce temps où rien n'est déblayé correctement, je me verrais mal me stationner quelques part pour vérifier moi-même sur mon ordinateur... et y rester! Elle me renvoie les directions par message-texte sur mon téléphone.

Arrivé à Drummondville, je sors à la sortie 175, tourne à droit, boulevard Haggerty à gauche, et mon client est devant moi. Le plaisir commence (et je n'en ai encore aucun doute!). J'entre dans la cours et me stationne. Un employé qui déneige (déterre?) son automobile m'indique à quel porte je dois me présenter. J'entre avec mon connaissement.
- Tu es de quel compagnie?
- TJB.
- Et tu es déjà ici? À quel heure avais-tu rendez-vous?
- Ben, midi et demi je crois (il est rendu quinze heures et même plus!).
- On ne t'attendait pas aujourd'hui. Ton rendez-vous a été déplacé à demain! Je vais vérifier si ils ont le temps de te prendre.
Ouf, ne me dites pas que j'ai mal compris mon répartiteur! Ce ne serais pas la première fois! La dame revient.
- Va t'en à la porte 17, en arrière. Les gars t'attendent.
Soulagement dans la tête et joie dans le coeur! Bon, peut-être que lorsque je vais téléphoner au bureau... mais on verra rendu là!

Je dois retourner sur la rue, pour prendre la rue de côté, pour entrer dans la deuxième cour, par en arrière de l'usine. C'est un cul-de-sac. Au bout, une étroite entrée me mène vers une dizaine de quais de chargement, situé en deux sections. Aucun ne semble libre lorsque je regarde les numéros de portes. Ah, le voilà. La 17 est la dernière porte sur le bord du mur. Donc, la moins bien dégagée. Et les quais sont en pente! Je suis déjà convaincu que je ne sortirai de là qu'au printemps! Ça commence bien.

Grâce au trottoir, à la galerie, à la boite sur le côté, reculer au quai n'est pas de tout repos. Je dois arrivé un peu de biais du côté aveugle. Doucement, je prends position et redresse mon équipement au dernier moment. Je vais voir à l'intérieur afin de savoir si je me suis correctement enligné. Comme tout est parfait, je retourne dans mon camion pour que l'employé ait le champs libre pour effectuer son travail.

Environ une heure plus tard, la lumière passe au vert. Je démarre le moteur, je laisse la pression d'air remonter, j'enfonce les deux boutons pour barrer les différentiels, j'appuie sur la pédale d'embrayage, je pousse le bâton de la transmission et je relâche doucement l'embrayage pour avancer. Rien. J'essaie de partir de la troisième, de la quatrième, de la cinquième (sur 10): toujours rien. Aucun mouvement, pas même une petite branlette. Je vais vérifier si le crochet a bien été enlevé... c'est bien le cas.

La grosse boite qui m'intriguait commence à m'attirer. Je vais voir et je l'ouvre: bingo! Une pelle et du sel à profusion. Je commence par nettoyer tout la neige autour des roues motrices. Ensuite, je saupoudre de sel assez généreusement. Je recommence mon jeux de bâton. Toujours rien. Je commence à bougonner.

Comme il est plus de seize heures, je téléphone au bureau.
- J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle: je suis vide à Drummondville... et je ne suis pas capable de sortir d'ici!
- Bon, tu es le troisième aujourd'hui!
Vive les tempêtes! Évidemment, du bureau, ils ne peuvent pas faire grand chose. Au moins, ça fait un peu de support moral.

Attention: le langage va se corser...

Je retourne à ma pelle et au sel. Je suis maintenant en beau câlice. Je charris l'osti de sel à la grosse crisse de pelletée sale. Mon osti de truck, tu vas sortir en crisse de s'osti de trou à marde. Je garoche et garoche encore du sel et du sel.

Puis, en douceur, bien calme (des fois, lâcher une couple de câlice, ça fait du bien!), je remonte derrière le volant. Je commence en troisième. À peine si ça bouge. Quatrième, pareil. Cinquième. Ça bouge un peu pas mal. Espoir. Je débraye doucement, puis relâche. Je répète l'opération quelques fois. D'une fois à l'autre, le camion s'avance un peu plus. Puis, lorsque je sens que ça mord vraiment (de peur mais quand même), je le pousse à fond (tu vas sortir mon câlice!) et tiens bon. Je sens que les pneus grugent de toutes leurs forces, et le camion qui s'avance très lentement. Ça vire "de t'sour" autant que sur une piste de "drag"!

Une fois rendu sur le plan horizontal, j'immobilise le camion. Je redescend pour aller refermer les portes de la remorque. J'en profite pour aller voir mes traces: ouf, une vraie "beurre" de drag, avec la neige expulsée assez loin! J'y suis vraiment allé à fond! Au moins, j'ai réussi à sortir en relative douceur.

Je recommunique avec mon répartiteur pour la suite des choses. Je dois laisser la remorque chez un transporteur ami de Drummondville, puis j'ai la permission d'amener le camion chez moi. À mon départ de la prochaine semaine, je passerai ramasser une remorque à L'Assomption. Ça adonne très bien, Caro étant trop mal en point de son genou pour venir me chercher dans une telle tempête.

Je me rends chez le transporteur en question, à quelques coins de rue de mon client. Une fois les formalité de sécurité passé, je me cherche un endroit pour y laisser ma remorque. La chargeuse géante est au travail pour le déneigement. Malgré cela, le stationnement n'est que partiellement déblayé. Je réussi à me reculer dans un endroit relativement normal pour y décrocher ma remorque. Par contre, je ne suis pas capable de me déloger d'en dessous! L'opérateur de la chargeuse viendra à mon aide en me sortant à l'aide d'une chaine.

J'ai vraiment mon gros crisse de voyage sale à ce moment précis. Mes petits souliers de petteux sont trempes de bord en bord, évidemment mes bas aussi.

Et j'ai une de ces faims... Burger Nounours me viendra en aide pour ce souper. Je ne suis pas vraiment certain de pouvoir sortir du stationnement du restaurant, mais bon, au moins, j'aurai le ventre plein.

Une fois bien nourri, puis légèrement reposé, le retour s'est bien déroulé. Par contre, avec un simple camion, la tenu de route sur glace était au minimum et la conduite devait s'effectuer en toute délicatesse.

À mon arrivée à la maison, après une bonne douche (je veux un bain tourbillon!), ma tendre Caro m'avait préparé des chaussons à la fraise et rhubarbe et du bon café. Succulent et réconfortant. Merci chérie. XXX.

Service interrompue

Mon fournisseur Internet sans fil, sur la route, a un conflit avec son fournisseur. Mon abonnement a donc été suspendu. Il est bien spécifié que le temps de mon abonnement est suspendu afin que nous ne perdions pas de temps... enfin je me comprends! :)

C'est donc pour cette raison que je ne peux publier les textes que j'écrit sur la route. Mais vous ne perdez rien pour attendre. En attendant, je publierai de la maison.