31 juillet 2013

Un café par cette chaleur

 Je me suis réveillé avant le cadran ce matin. Quand tu as assez dormi... J'ai fait un drôle de rêve aussi: un gars me faisait une gravure dans la peau avec un couteau. Je me suis réveillé un peu ébranlé, car c'est le genre de chose qui me glace le sang! Je mange peut-être trop tard?

Je suis parti vers neuf heures, la grosse vie! Bon, j'adore la façon dont je fonctionne (ben, c'est juste relativement légalement!)... et il faut croire que le bureau est capable de s'adapter, car je n'en entend pour ainsi dire jamais parler. Alors pour ceux qui disent qu'on fait une vie de fou, je réitère mon point que je dis depuis presque la sortie de l'école: le gros bouton jaune, il est sur MON tableau de bord!

Mais revenons à nos moutons. Je suis donc parti par la 59. Quelques heures plus tard, j'ai eu une conversation avec Louis Lessard, mon vieux pote. Pour faire une histoire courte (me semble, oui), je connais ce gars-là depuis la cinquième année. On a été comme les deux doigts de la main jusque quelque part vers la fin du secondaire. Puis, on s'est un peu éloigné, mais quand même tout en restant en contact. Merci Facebook...

Toujours est-il que lui est aussi chauffeur de camion pour un distributeur alimentaire au Saguenay. Mais ce n'est pas évident (comme quoi c'est difficile, travailler, pour tout le monde), et il veut que j'aille le voir pendant mes vacances, pour parler plus en détail de ce que je fais comme travail, et pour prendre une bière ou deux... à l'heure! Enfin. C'est sur qu'on va se voir. C'était pas mal plaisant de jaser comme ça, d'un bout du monde à l'autre...

Je me suis rendu jusqu’au TA de Tuscaloosa, AL. Juste avant d'arriver, un accident sur la direction opposé nous a ralenti, évidemment à cause des curieux. Mais il fallait bien manger. Et un long voyage comme ça, je mange du "restaurant" de temps à autre. Je me suis commandé un sandwich blt avec le bar à soupe et salade. Et un café. Mais il y a bien juste moi de cloune pour prendre du café par une pareille chaleur. En le demandant, la fille me répond: je vais aller le partir! Wow, un beau pot de café tout nouveau juste pour moi.

Je suis reparti vers Birmingham, AL où j'ai pris la 65 vers le nord. En entrant dans le Tennessee, je me suis arrêté au relais Tennessean Exxon de Cornersville, TN. Un des plus beau relais qu'il m'ait été donné de voir. On s'y croirait dans un ranch, mais en même temps, il y a des dizaines de plaques minéralogiques sur les murs, venant de partout en Amérique. Même le nounours de l'Alaska.

Je me suis avancé encore un peu pour me rendre jusqu'au vieux TA de Franklin, TN, juste au sud de Nashville, TN. C'était maintenant l'heure de souper. Et le stationnement était déjà rempli aussi tôt dans la soirée. J'ai dû usé de créativité (lire: me stationner dans bouette!) pour avoir une place. Ça va être beau pour la nuit. Ce relais est l'un des dernier TA qui sont d'ancien 76, ces relais pionniers dont il en restait plusieurs à mes débuts. Disons que ce sont des icônes, mais ça date un peu, genre des années '70.

Par la suite, j'ai repris la route pour me rendre jusqu'au Exxon de Smiths Grove, KY. La journée avait été bonne, la nuit allait être profitable... et reposante!

30 juillet 2013

Oups! Retour inexistant...

Après la routine habituelle du matin, j'étais prêt à partir à huit heures, notre heure. Il est donc une heure plus tôt ici. Martin m'avait dit d'être là tôt, car j'avais près de trois heures à faire pour mon retour. Alors j'imagine que c'est suffisant.

Je me suis rendu à l'usine du client, ce qui m'a pris une quinzaine de minutes. Le client a enlevé la première barrière d'inspection. À celle-ci, il fallait même ouvrir le capot pour inspection militaire (je suis déjà allé livrer sur une base américaine. Si tu t'en sors, c'est que tu es plus blanc que blanc!). Cette étape était peut-être dans la foulée post-11 septembre...

Je me suis donc rendu à l'ancienne deuxième étape, sois la vraie barrière. Je suis allé m'enregistrer à l'intérieur. La dame m'a dit mon nom en français pour que je lui dise si elle l'a bien. Oui, pas trop mal. Elle m'a dit qu'elle a déjà eu des leçons de français, mais à quatre ans... Enfin.

Je retourne au camion. Je dois reculer mes essieux avant d'entrer sur le site. Aussitôt que je m'avance, le gars sur le quai, qui me fait face, m'indique lequel est le mien. Il est tôt, et je suis le premier de la journée. La fille m'a dit qu'en moins d'une heure je serais sorti de là. On va voir!

Une fois installé au quai, j'envoie mon message à Lori pour lui dire que je suis rendu. Puis, je vais dans le bureau afin de faire signer les papiers. Ensuite, je retourne au camion où ils sont quelques uns à s'affairer sur mon cas. Le temps de demander à Anna de me débloquer des dollars sur ma carte de carburant, pour cet avant-midi, on n'est pas dans le feu, et je suis vide... Effectivement, une trentaine de minutes!

Mon retour arrive alors que je sors de la cour: ce sera la Ville Platte, LA. J'ignore toujours si elle se nomme ainsi à cause du terrain ou de son ambiance. Mais j'adore ce client, bien que je n'y sois allé qu'une seule fois. Je me rends au Pilot afin de vérifier la route à suivre.

Je reprends la 10 vers l'est. La Louisiane arrive rapidement. Chemin faisant, je vérifie où je peux faire le plein sur la 10. Il y a le Pétro à Eagan, LA. Et être parti vers l'ouest, c'était à Beaumont, TX. C'est un poil en dehors de ma route, mais pas suffisamment pour aller payer plus cher ailleurs.

Je commence donc par me rendre à Eagan. Alors que jarrive, je reçois les message d'Anna qui confirme qu'elle a débloqué l'argent sur ma carte. Ouf, je n'y pensais même plus! Comme quoi je n'attends pas après ça pour manger...

Je fais le plein. Puis, je vais à l'intérieur ramasser un café. Ensuite, au comptoir pour la facture. Ah, maudite mémoire! Et l'argent! Deux copies, madame, pour la facture... Merci. Je remarque que c'est madame Broussard, le même nom que le sympathique vieux cajun qui nous décharge parfois à Lake Charles, LA. Pas trop le temps de faire son arbre généalogique en ce moment par contre. Une autre fois, peut-être...

Je reprends la 10 pour quelques kilomètres, puis je sors pour prendre la LA-13 vers le nord. Tiens, c'est par ici que j'étais passé la première fois. PC Miler bât Google Maps pour celle-là.

Je monte nord jusqu'à Eunice, LA. Là, je tourne un peu trop vite, sur la US-190. En fait, je devais traverser la ville en entier avant de tourner sur la LA-29... Cou d'œil rapide à Google Maps, je peux me rendre à la rue St. Mary et faire le lien avec la LA-29. Bonne chose, pas besoin de faire demi-tour.

Arrive ladite rue. Heureusement, elle n'est pas interdite. Il y a même une indication pour l'expédition. C'est donc même Bienvenu aux camions, si on veut... Si la première section était belle, la deuxième moitié, passé la compagnie de matériel de construction, est plutôt bossue. Au point de rouler à 20 kilomètres-heure! Ouf...

Après un kilomètre environ, j'arrive à la LA-29. Un petit rang! Déjà, juste de tourner sur ma droite est légèrement serré. Une chance que je suis seul dans les environs.

Alors que je roule vers le nord et la Ville Platte, je me dis que je pourrais bien dîner avant d'arriver. Puis, une indication donne cinq miles avant d'arriver. Bon, on dinera sur place alors!

Je traverse la ville, puis je roule encore un peu, sur la LA-29. Lorsque celle-ci tourne à droite, je continue droit devant. Et après quelques longueurs de camions, apparaît l'usine au-dessus des arbres. Rapidement, j'entre dans la route qui leur sert d'entrée.

Ici, le produit est de la poudre de carbone. Notre client de Joliette s'en sert pour colorer les pneus. C'est extrêmement salissant. À Ville Platte, on s'arrête à environ un kilomètre de l'usine. Il y a là la balance, ainsi que les gardiens de sécurité. J'embarque donc sur la balance, puis je me rends à l'intérieur. Je m'inscris au registre. La gardienne téléphone à l'expédition et me tends le combiné. Le gars me demande mon numéro de commande, que je lui donne aussitôt. Il a une drôle de réaction, et me demande de le répéter. C'est alors qu'il me dit: "cette commande, elle a été ramassé vendredi dernier"! Oups... On est dans la merde!

J'avise les gardiens, puis je vais enlever mon camion de la balance, pour me stationner à côté. Et comme il est quelques minutes avant treize heures, j'envoie un courriel à Lori. Je m'installe pour dîner, en sachant que ça devrait aller assez rondement: Lori, c'est quand même une mine de ressources.

À peine est-elle revenue de dîner, d'ailleurs, que je sais que j'irai plutôt à Centerville, LA. Ne manque que la confirmation, ce qui indique en même temps que c'est l'intermédiaire qui s'est mélanger! Lorsque je reçois ma nouvelle assignation, je constate que c'est le même client, ce qui a pu amener la confusion. Bon, comme c'est aussi pour "avant quatorze heures" et que j'ai deux heures de route à faire, et qui selon moi pourrait en prendre un peu plus, j'avise tout de suite Lori que si je peux être à temps, ce sera par la peau des fesses. Et elle me répond que le client est au courant, et il y aura quelqu'un qui m'attendra. Bon, c'est au moins ça de pris!

Je termine mon dîner vite fait. Puis, je retourne d'où je viens. Je commence par la LA-3247 qui me ramène à la LA-29. Celle-ci m'amène à la 49, que je prends sud vers Lafayette. En entrant dans cette ville, ça devient la US-167, puis la US-90. Cette dernière est très maganée. J'ai une pensée pour tout ceux qui râlent contre l'état des route au Québec, mais qui ne sont jamais sortis de leur île! Pas mieux ailleurs...

Je sors pour la LA-317 qui m'amène directement chez mon client, à l'entrée de Centerville. À la barrière, je m'enregistre. Le gars me demande d'ouvrir les portes et de reculer mes essieux. Puis il m'indique à quel quai aller m'installer. Simple quand de toute façon il n'y en a qu'un de disponible! Au moins, je serai chargé aujourd'hui. C'est le principal...

Pendant que j'attends, car il y a un autre camion à mes côtés en chargement, je figure mon chemin de retour. Car je suis très loin au sud de Lafayette. Et PC Miler me donne vers la Nouvelle-Orléans, puis jusqu'à Birmingham, AL et vers Nashville, TN. Wow, de la nouvelle route (pour le début en tout cas...).

Autant souper. Alors je sors mon dernier repas maison. De la gibelotte de Maltais, que Sarah a fait elle-même, pour son petit Papounet! Une recette, il faut le dire vite, de mon père. Sarah appelle donc ça la gibelotte de grand-Papounet. Trop chou! Et c'était délicieux en plus. Merci Sarah!

Deux heures plus tard, j'étais chargé. Incluant les papiers faits, faxés, les essieux replacés, les portes fermées et scellées. On part. Mais pas si vite: le train me bloque la route! Il est là pour faire son "chiennetage", et il fait ça juste assez loin pour me bloquer la route. Et alors que je regarde quand il passe, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de chauffeur! Les deux gars sont derrière, à accrocher et décrocher les wagons. Je ne sais pas si ça se peut, mais je ne prends pas de chance! Des fois que le gars derrière ferait avancer le train me rentrerait dedans parce qu'il ne me voit pas...

Je fini par voir que le train est parti du reculons, alors je peux passer avant qu'il revienne, si il reviendra! Je pars donc et prend la LA-317 vers l'est, puis la US-90 est, vers la Nouvelle-Orléans. Wou hou! Arriver à Morgan City, LA, l'autoroute devient interdit aux camions, alors il faut passer en ville. Normalement, corrigez-moi, mais c'est l'inverse! On envoie les camions hors de la ville! Mais bon, allons visiter, c'est toujours plaisant!

Par contre, je suis dans un secteur très industriel. Et comme c'est la Louisiane, la route passe devant les bâtiments, qui derrière eux ont des bateaux (des vrais là, des paquebots, genre...) dans le canal! Beaucoup de compagnies d'entretien ou de fabrication de bateaux. J'adore, je suis comme un enfant dans un magasin de bonbons.

Je passe tout droit là où je dois tourner pour aller rejoindre l'autoroute. Je dois donc aller me tourner un peu plus loin, en fait, là où le canal coupe le chemin. Je reviens sur mes traces, puis je prends l'accès qui m'amène à la US-90. Je la reprends vers la ville de la Nouvelle-Orléans. Je reçois un message de Jordan qui me confirme que mes papiers sont acceptés aux douanes. Ma foi, ça fait tout juste deux heures que la cliente lui a envoyé!

Juste au sud de la ville, je prends la 310. À Saint-Rose, LA, je m'arrête au relais Roady's, que j'ai trouvé grâce à l'application CAT Scale, qui sert à trouver où sont leurs balances. Merci à eux! J'ai regardé les autocollants, mais j'ai fini par choisir une sauce forte.

Café en main, et il s'avéra sublimement bon, je suis reparti pour un dernier droit avant le dodo. J'ai rejoint la 10, puis j'ai pris le raccourci qu'est la 610, qui me ramena à la 10. Malgré le temps qui s'est écoulé depuis l'ouragan Katrina, en 2005, la ville est encore mi-neuve, mi-abandonné. Et je suis certain que c'est assurément pire si on s'éloigne des autoroutes... Désolant.

À Slidell, LA, j'ai continué sur la 59 pour traverser le Mississipi. Il y a bien longtemps que je n'ai pas utilisé cette portion de route. J'ai poursuivi encore un peu pour établir mon campement de nuit au Kangaroo de Hatiesburg, MS.

29 juillet 2013

Mangeons cajun!

Je me suis réveillé naturellement, tout juste avant le cadran. Ça fait drôle de penser que, souvent, je dors ici en livrant "ce matin", alors que cette fois-ci, je ne livre que demain matin. Ce que ça peut changer de partir d'avance... Quand tu roules plutôt légal comme moi: tout!

Je suis parti, encore et toujours sur la 55 sud. Le Mississipi, comme l'Alabama ou le Texas, est un de ces États qui, fait en entier du nord au sud, est long longtemps... Mais il y a pire. Les Iowa, Nebraska, Dakota et autre Wyoming, fait d'est en ouest, sont même éternels!

J'ai tout d'abord traversé Jackson, puis j'ai continué encore, passant devant le parc industriel où j'étais allé dans mon premier travail, un des premier voyage aussi loin, juste assez hors de la ville pour être hors de la carte!

Je me suis arrêté au Love's de McComb, MS. J'en ai profité pour enregistrer une nouvelle carte de points MyRewards, qui remplace l'ancienne. Bien qu'on n'y aille plus, le travail de recherche de Seven Up omettant les Love's, la perpective de perdre le peu de points qu'il me reste m'a fait passer à l'action. Je devais le faire avant la mi-juillet. Voilà qui sera fait. Il me reste trois cafés à prendre d'ici la fin de l'année.

Aussitôt reparti, arrive la Louisiane. En peu de temps, je prends la 12 vers l'ouest et Bâton Rouge, la capitale. Et comme il faut bien manger, je décide d'aller au Hooters. Ça adonne bien, il y en a un juste à côté du Pilot de Denham Springs, LA. Je suis si chanceux! Je me fais un devoir de manger cajuns à chaque passage en Louisiane. Ok, on fait un exception pour cette fois. Encore que...

J'ai choisi des crevettes cajuns. Ça rentre dans le thème! Accompagné d'une Miller Lite, à la surprise de Caro. Ce fut extrêmement délicieux, mais comme c'était servi sans instruments, et avec l'écaille sur toute la longueur (pas seulement la tête comme on vit souvent), c'était passablement de travail, pour ne pas dire salaud. Plus de travail en tout cas que les ailes de poulets! Au moins, ça n'a pas coûte les yeux de la tête, comme trop souvent dans les relais...

Mais je n'étais pas rendu. Alors j'ai retrouvé mon camion pour faire encore un bout de chemin. Par contre, ça commençait à sentir l'arrivée.

À Bâton Rouge, LA, j'ai pris la 10. Puis j'ai passé le pont qui enjambe le Mississipi. Ensuite, quelques longueurs pour arriver au pont au dessus du bassin de l'Achtafalaya. La "swompe", quoi! En cette belle journée d'été, il y avait quelques pêcheurs à vue d'œil, et sûrement beaucoup sur les eaux, si on se fie aux camions et remorques laissés près de la halte routière au milieu du pont.

En retouchant terre pour de bon, je le suis arrêté à Jennings, LA. Je trouvais la sortie drôle... Pour me rendre compte que j'étais au Shell, alors que le relais que j'aime bien est à la sortie suivante. Misère. Pas d'avenir ici, on ne peut même pas aller aux toilettes sans ameuter toute la place!

En passant à Lake Charles, LA, il y avait un accident. La circulation a ralenti, on ne sait pas trop pourquoi, sinon cette maudite curiosité. Après, j'ai repris de la vitesse pour poursuivre ma route.

En entrant au Texas, près de la halte routière, un écran lumineux indiquait que "Hurricane season is here, be prepare": c'est rassurant! Traduction: c'est la saison des ouragans, soyez préparé. Évidemment, nous, du nord, voyons les résultats à la télévision. Mais eux vivent avec la "possibilité" à chaque été. Ils doivent toujours être sur leurs gardes. Un peu comme nous avec la neige en hiver en fait. Ça ne nous empêche pas de vivre... Et les ouragans, tout comme les tornades, sont tellement localisés que ça peut toujours passé tout près et ne pas causer de dommages. J'imagine qu'on s'habitue.

Je suis donc finalement arrivé à Orange, TX. Je me suis posé au Pilot. Après un court repos, je suis reparti à la recherche d'une connexion Internet. Mais rien n'y fit. Les hôtels étaient tous barrés, même le McDo était inaccessible, en tout cas du camion, et j'étais le premier du bord.

J'ai fini par aller prendre ma place "pour la nuit" au Pilot. Ensuite, j'ai choisi d'aller souper au Whataburger. C'est une chaîne originaire de Corpus Christi, TX, et qui est présente uniquement dans le sud. J'ai choisi le Whatachick'n. Et là, on attend. C'est en quelques sorte bon signe, puisque tout est fait à la main et à mesure. Le menu disait même que les légumes sont découpés trois fois par jour, afin d'être toujours frais préparé. Prends ça, McDo! Disons que c'est beaucoup plus que nous sommes habitués à "toujours plus vite", mais ce n'est plus associé depuis des lunes à "meilleur".

Le résultat était succulent. Il n'y manquait que la connexion Internet et c'eût été parfait...

J'ai ensuite regagné mon camion. Après une longue discussion avec Caro, très bien cette fois, j'ai dormi sur mes deux oreilles.

28 juillet 2013

Mid-Ouest

À mon réveil, tout allait bien. Mais ça s'est vite gâté. Tout d'abord, le lait était caillé! Bon, il en restait un seul verre, mais c'est pas la joie quand même. Ensuite, le pita, mon dernier, était vert. Verdissant disons. Aux poubelles! Bon, et, qu'est-ce qu'on fait maintenant? On improvise! Céréales sèches, amandes, fromage. Et la traditionnelle banane, avec le tout aussi traditionnel café. Voilà. Débrouillard 50, tout aussi soutenant. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a...

Je vais au magasin pour acheter du pain et du lait. Chanceux, il y en a. Parce que pour le pain, ce n'est pas dans tous les relais. Celui-ci est en même temps un genre d'épicerie. Pas donné, mais il faut bien qu'ils gagnent leurs vie! Et comme tous les matins, c'est la femme à barbe qui est à la caisse. Elle me rappelle ma grand-mère qui, selon la légende familiale, se rasait tous les dimanches avant d'aller à la messe. Sainte femme... Mais ça prendrait un autre blogue juste pour la saga des Maltais!

Une fois les achats rangés, je suis reparti par la 70. Toujours vers l'ouest, jeune homme. Une heure plus tard arrivait l'Illinois, puis, une autre heure m'amena à Effingham, IL. Et malgré l'odeur, je devrais plutôt dire l'attrait pour le popcorn et la café, j'ai choisi la santé et j'ai continué plein sud sur le 57.

Je me suis arrêté à Farina, IL. Un autre de mes secrets bien garder. Mais ma foi, il doit y avoir d'autres camions qui s'y arrêtent: ils ont fait un stationnement digne de ce nom! On peut maintenant parlé d'un vrai relais de camionneur.

Je me suis changé pour aller faire mon jogging. Il y a quelques semaines que je ne me suis pas entraîné, ni gym, ni jogging. Pas une fierté, mais ça arrive. Heureusement, la nourriture continue d'être relativement sous contrôle. Mais je dois me parler. Je l'ai déjà dit, le gros cochon n'est jamais très loin de moi.

Je suis donc parti dans le village de Farina, après avoir observé la carte afin d'avoir une idée des rues. Et il aura fallu que je dise, aux deux tiers de mon tour, qu'on était bien et relativement au frais malgré la température, pour que le ciel se dégage et que les énormes arbres s'espacent. Là, j'ai eu chaud. Et pour tout le retour. J'en ai même sauté un bloc, sur les six que je fais habituellement. Bon, est-ce la chaleur ou le manque d'entraînement récent, là, l'histoire ne le dit pas...

De retour au camion, je me disais que ça avait été difficile, justement, probablement à cause des deux semaines de relâchements. Pomme et lait au chocolat en main, j'ai repris la route, toujours plein sud.

Je me suis rendu jusqu'au Pilot de Marion, IL pour dîner. J'étais content du déroulement de mon voyage. Ce que partir tôt peut faire dans un horaire.

De retour sur la route, une heure plus loin m'attendait le Missouri. Puis, j'ai pris la 55 sud, vers Memphis et ultimement la Nouvelle-Orléans. Mais je n'irais pas si loin. Je me suis arrêté pour une pause au BP AmBest de Steele, MO. Là aussi, jamais beaucoup de camion.

En repartant, j'entrais dans l'Arkansas. Après une heure près qu'hors de toute trace de vie, arrivait West Memphis, AR où, en bon point de rencontre, sont présents presque toutes les bannières de relais de camions américains. Mon choix va au Love's, parce que je peux me stationner le nez dans l'hôtel voisin et squatter son Internet. Mais pas cette fois... D'ailleurs, depuis au bureau, je suis incapable de me brancher à Internet. C'est louche... Peut-être un complot? J'en ai profité pour souper. Après tout, c'était ça le but de cet arrêt.

Partant de là, arrive le Tennessee, la ville de Memphis, la maison d'Elvis, Graceland, puis, en une quinzaine de minutes, le Mississipi.

J'ai pris un grand respire, puis je me suis rendu jusqu'au Love's de Canton, MS, juste au nord de Jackson. La nuit allait être bonne!

27 juillet 2013

Passons les douanes

À mon réveil, tous les autres camions, enfin, presque, étaient partis. Maintenant, de la place, il y en a en masse!

Après le déjeuner, je suis parti pour la traversée de Toronto, ON. Et à l'heure qu'il était rendu, le pire était derrière moi. Enfin, devant, mais plus tôt...

Je me suis rendu jusqu'au ONroute de Woodstock, ON pour un arrêt express. Puis ensuite jusqu'à Comber, ON pour le grand ravitaillement.

J'ai commencé par le dîner, car il était tard. Ensuite, je me suis souvenu que, mon voyage étant assez lourd, je serais mieux de le peser avant de faire le plein. Je suis tellement habitué d'avoir des pneus pour Lebanon, toujours amplement en dessous du maximum, que j'ai perdu l'habitude même de seulement vérifier le poids sur les factures. Alors pour peser le voyage...

Et de fait, si le total était très en deçà de la limite, les essieux avant avaient le maximum. J'ai donc eu à replacer tout ça afin d'avoir au moins la place pour pouvoir faire le plein. Une deuxième pesée pour confirmer que tout est maintenant conforme, et je me suis rendu à la pompe pour faire le plein. Ne restait qu'à aller chercher la carte à Tim gratuite, et je pouvais enfin repartir.

Je me suis rendu jusqu'à la boutique hors taxes pour le traditionnel café gratuit. Il n'y avait pas grand monde, car je suis bien le seul zouf qui part à l'avance. Déjà qu'il y a beaucoup moins de transport qui part le vendredi... Je suis chanceux cette semaine.

Je suis donc traversé aux douanes et, encore là, bien peu de camions. Ceux travaillant localement étant passé beaucoup plus tôt. Je suis donc allé directement à la douanière. Et je fus passé quasi-instantanément. C'est tellement plaisant de travailler pour une bonne compagnie avec de bons clients.

Je suis parti en direction sud par la 75. Mais cette fois, arrivé à Toledo, OH, j'ai pris la 475. En contournant la ville, je me suis rendu à la US-24, que j'ai pris vers l'ouest. Dès lors, ça sentait le mid-ouest à pleines narines!

Je me suis arrêté au Pétro de Napoléon, OH pour souper. Depuis que la US-24 est complétée, le prochain arrêt est passablement loin. Alors c'est Napoléon qui gagne...

Je suis reparti ensuite vers l'Indiana. En approchant Fort Wayne, IN, j'ai pris la 469 vers le sud. Puis, j'ai pris la 69 vers le sud, en passant juste devant l'usine de camion et autobus du Général Moteur...

Je me suis arrêtée ouf une pause café au Pilot de Daleville, IN. Fait rare, en fait, c'est la deuxième fois en quinze ans de camionnage, mon café était presque froid. Misère... Il doit y avoir juste moi qui est un indécrottable du café, même en juillet! Et bien sur, je m'en suis rendu compte alors que je roulais depuis quelques minutes déjà. Ben cou donc! On va le boire pareil...

En arrivant à Indianapolis, IN, j'ai pris la 465 vers l'est, ou le sud, ce n'est pas clair, la route faisant un cercle autour de la ville... Puis, j'ai pris la 70 vers l'ouest, soit au travers de la ville. Ici, ça ne bloque pas, en tout cas, pas sur l'axe est-ouest. Ce n'est donc pas gênant de prendre la 70 en plein cœur de la ville. Une des rares villes où on peut le faire.

Puis, tout juste en sortant de la ville, je me suis arrêté au Sunoco de Little Point, IN, un des endroits où il n'y a que moi qui s'arrête... Cette nuit, nous serons quatre...

26 juillet 2013

Le naturel revient au galop

La nuit a été très difficile. J'ai passé sept heures avec Caro à me défendre de choses dont je n'ai aucunement à me défendre. Loin de moi l'idée de penser que je suis un saint, et je ne l'ai jamais prétendu, mais de là à devoir me justifier d'avoir une vie, là, non merci...

J'ai pu finalement dormir un peu. Je me suis réveillé à dix heures, bien reposé. Quand ni le cadran, ni le mécano ne vient nous déranger, ça dort bien dans la cour de TJB...

Après avoir déjeuner dans mon camion, je suis allé dans nos quartiers au deuxième étage. Après un bon café pris en regardant la télévision et en relaxant, je suis allé prendre ma douche.

Après coup, je me suis préparé un café pour emporter. Martin-du-garage et la ravissante, que dis-je, l'étincelante Julie était en plein dîner. Non Fred, pas de photo... J'étais trop intimidé! ;)

Je suis ensuite retourné à mon camion. Je suis parti à la recherche de ma remorque. C'est qu'il y en a maintenant des remorques, juste dans la cour du garage!

Alors que j'accrochais ma remorque, Plongeur vient à ma rencontre. Il venait de décrocher sa remorque. Il arrivait de York, PA, d'une brulerie de café. On a jasé de tout et de rien, incluant du Mao qui a eu un accident en camion lundi dernier. 

J'ai fini par décoller vers quatorze heures! Je veux bien croire que je n'ai que les heures pour faire une demi-journée, mais il ne faudrait pas partir trop tard non plus...

Je me suis arrêté au premier ONroute, à Bainsville, ON. Il était temps que je dine. Malgré que j'avais déjeuné tard, ça commençait à faire assez longtemps. Un sandwich et une soupe du Tim ont fait leur travail.

Je suis réparti ensuite pour continuer ma route. Ce ne fut pas très long que la faim me gagna encore. J'avais non-officiellement un rendez-vous avec Louis à Napanee, ON. Je m'y suis donc arrêté pour aller le rejoindre. Et bon, autant souper. Ce sera le Denny's pour cette fois. Personnellement, je préfère le Burger Nounours juste à côté. Mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un ami? J'ai mangé un bon poulet bourbon... Mais c'était un peu cher, encore une fois. On peut bien trainer nos lunchs. À la fin du repas, Sébastien est venu nous rejoindre. Lui et Louis allaient rouler ensemble, s'en allant tous les deux vers la maison. Chanceux comme je suis, j'ai "gagné" un déjeuné future gratuit, pour peux que je remplisse un sondage par Internet... Ça amoindrit la facture un peu, mais bon...

J'ai repris la route de l'ouest en solitaire. Je me suis rendu au Fifth Wheel de Bowmanville, ON parce qu'ils offrent l'Internet gratuitement. Mais il était très plein. Alors j'ai dû attendre que quelqu'un parte pour avoir une place. Et une fois stationné, je n'étais pas capable de me brancher à Internet. Ni avec les téléphones, ni avec l'ordinateur. J'ai donc dû me résoudre à dormir! Quelle sagesse...

24 juillet 2013

On sera pas tard!

 M'étant couché très tôt, le cadran était réglé lui aussi tôt. Mais il sonna dans le vide à trois heures. Je me suis plutôt réveillé à cinq heures, comme selon l'horaire américaine. Comme quoi quand le corps à besoin de sommeil, il le prend...

Après le déjeuner, je suis parti vers le garage. Le plan initial voulait que j'échange au train, mais pour ce faire, j'aurais dû être là, à Milton, ON, avant dix-sept heures hier. impossible. Je devais donc me rendre "jusqu'en ville" afin de "on verra rendu là"...

J'ai traversé Toronto, ON et j'étais juste assez tard pour me sauver du pire... mais pas tout à fait. C'est rendu qu'il n'y a plus vraiment d'heure pour avoir un Toronto qui va bien...

Je me suis arrêté au ONroute de Port Hope, ON pour un café et un muffin. Puis, un autre bout d'route jusqu'au ONroute de Mallorytown, ON, où j'ai diner. Un autre bout me rendit à la halte de Rivière-Beaudette, QC.

J'ai envoyé un message à Martin afin de savoir où je m'en vais. La réponse arriva assez rapidement: je vais livrer à Mercier, QC, puis un Texas m'attend. Wou hou!

Café en main, je suis parti par la 20, puis la 201 pour traverser Valleyfield, QC. Puis j'ai pris la 30 vers Châteauguay, QC. Un peu vers l'ouest, et j'arrivais au client. Sur la clôture, il était indiqué d'aller livrer directement à l'entrepôt. Je suis donc passé droit pour aller me revirer plus loin. L'entrepôt est situé à quelques sorties plus loin sur la 30.

Après avoir attendu un moment que quelqu'un daigne me répondre, il me donne un quai. Puis, alors que je vais vers le camion, il sort derrière moi, pour me dire que "ces affaires-là, ça va à l'autre place"! Je dois donc y retourner. Mais Martin m'avait dit "avant seize heures" alors le temps commençait à jouer contre moi.

Je suis donc retourner à la première place. L'entrée était difficile, et je me suis avancé jusqu'au fond de la cour, puisque de toute façon, il n'y avait pas moyen de faire autrement! Un gars est venu me voir. Il m'a dit qu'il devait voir son patron afin de voir où décharger mes produits. La patron sort d'un autre entrepôt. En voyant ce que j'apportais, il est devenu fou comme un balai. Je me suis alors dit que ça valait amplement les légers désagrément que j'avais eu avant.

Une fois vide, je devais retourner au garage. Mais sortir de là, à cette heure-là, c'était proprement l'enfer! Au point où je commençais à me dire que je devrais sortir en sens inverse pour aller me retourner un peu plus loin!

J'ai fini par m'en sortir. Et me rendre au garage pour finir ma journée. En arrivant, j'ai soupé, puis après coup, j'ai refait le plein de diesel. Ensuite, j'ai rempli tous mes papiers afin de bien terminer le travail. J'allais donc être prêt pour repartir demain, au moment où je serais prêt.

23 juillet 2013

Vite fait, bien fait

Je me suis réveillé dès 5:30, avec l'impression que je venais juste de me coucher! J'ai pris mon traditionnel déjeuner, puis je suis parti peu de temps après. Je me suis rendu à Comber, ON pour faire le plein de diesel au Relais Routier.

Puis, un saut de puce à la boutique hors-taxes pour le traditionnel café gratuit. Et ensuite, de l'autre côté du pont Ambassador, les douanes. Je suis passé très rapidement, étant très tard comparativement à tout le monde!

En sortant, j'ai pris la 96 pendant quelques longueurs de camions. Puis, j'ai pris un pont afin de revenir en sens contraire, par la voie de service. Mon client était sur le coin. Encore fallait-il trouver par où entrer! J'ai continué devant le bâtiment, pour entrer par l'entrée côté est. En fait, je ne savais pas qu'il y avait aussi une entrée côté ouest, elle était bien cachée!

Finalement, mon bâtiment était en arrière. Un entrepôt parmi un complexe. J'envoie un message à Lori pour annoncer mon arrivée. La réponse vient rapidement: pas de retour pour l'instant! Oups... comme quoi, ça ne donne rien de trop se presser!

À l'intérieur, le gars qui va me décharger me dit de m'enregistrer à la dame, mais de revenir vers onze heures, temps de mon rendez-vous. Ce que je fais. Et effectivement, la dame me dit de revenir un peu avant l'heure de mon rendez-vous. Je retourne au camion pour diner.

Je retourne ensuite au bureau. La dame me donne une porte. Je retourne donc au camion pour reculer les essieux et ouvrir les portes. Ensuite, au quai indiqué. Puis, je dois amener les clés au bureau et attendre à l'intérieur. Louis me l'avait dit: il ne se souvenais plus trop pourquoi, mais il avait passé du temps au bureau. Comme il dit, un peu comme moi, il préfère retourner dans son camion, alors si il était resté là, il ne devait pas avoir le choix!

Je reçois des nouvelles de Lori: je vais à Owosso, MI. Puis, le décharement commence. En deux heures, c'est terminé. Je replace donc mes essieux et ferme les portes, puis je suis prêt à partir.

Je continue sur la 96 vers l'ouest. Puis je prends la MI-52 vers le nord. Dans la ville de Perry, MI, où il m'arrive d'arrêter au relais Sunoco, je vois Don's Dune Buggy, un vendeur de "baignoire". Une adresse à conserver...

J'arrive à Owosso, MI. Il faut tricoter un peu pour me rendre à l'usine. Il n'y a qu'un seul chemin qui n'est pas interdit au camion. L'avantage d'arriver en après-midi, c'est que souvent le client n'attend plus que nous. J'ai donc eu un quai dès mon arrivée, la dame étant venu me rejoindre à l'extérieur!

En 45 minutes, j'étais chargé, les papiers étaient faxés directement à Sarnia, ON, le message au bureau envoyé pour qu'ils puissent vérifier le tout au moment opportun. Je souperai avant d'arriver aux douanes, à un peu plus d'une heure du client.

Je pars donc par la MI-71 qui me fait traverser quelques beaux villages. Puis, je prends la 69 vers l'est. Je vois une affiche pour un relais qui me surprend, que je ne crois pas avoir déjà remarquer. En tout cas, je n'étais jamais allé au CMS Fueling Center Marathon de Lapeer, MI. Assurément, puis que c'est flambant neuf!

Alors que je suis en train de souper, mon message confirmant l'acceptation par les douanes arrive du bureau. Je repars vers les douanes de Sarnia, ON, que je rejoins en une trentaine de minutes. Ça passe comme dans du beurre, comme la majorité du temps.

Je continue sur la 402, puis je prends la 401 à London, ON. Je termine ma journée au ONroute de Woodstock, ON. L'air de rien, ça fait déjà bien assez pour une même journée!

22 juillet 2013

Ce ne sera pas long

Plus tard, c'est Martin-du-garage qui arrive en disant que mon camion doit être entré au garage. Constatant qu'il est presque neuf heures, nous décidons de nous lever. Caro et moi sommes très surpris d'avoir dormi aussi tard! Surtout après autant de réveil...

Je vais voir Martin-le-répartiteur afin de dire que nous sommes vivant. Il m'informe que j'irai à Livonia, MI, une banlieue de Détroit. Le rendez-vous étant pour onze heures trente, ce ne pas pressant de partir en début d'après-midi.

Nous allons donc déjeuner au village. On ira Chez Katy, qui en fait s'appelle maintenant M sur Notre-Dame depuis des années. Mais j'ai tellement de bon souvenir chez et avec Katy, et encore plus avec la belle Martine et l'autre dont j'oublie le nom. Impossible pour moi de changer le nom dans ma tête... J'ai bien voulu aller essayer le nouveau restaurant du même couple qui avait jadis la buanderie, mais ils sont fermé en début de semaine.

De retour au garage, nous terminons la préparation de mes bagages, surtout de la nourriture. Alors que je vais au camion pour y déposer tout ça, Martin-du-garage me dit qu'il aurait des pièces à installer sur mon camion, et que ça se terminerait après le dîner des gars. Bah, au point où on est rendu... Je rentre à nouveau mon camion dans la baie. Puis je vais rejoindre Caro qui a des achats à me montrer qu'elle a fait hier. Elles quittent quelques minutes après.

Lorsque je retourne au garage, je commence à trouver que mieux vaut dîner avant de partir. J'attrape donc un repas dans le camion en passant et je me rends dans la cuisine.

En haut, je jase avec un collègue qui, lui aussi, s'entraîne et s'évertue à manger mieux. Constatant que c'est parfois difficile pour moi de persévérer, il est rassuré sur lui-même.

Mon camion est maintenant prêt. Je peux enfin partir. Et ma remorque étant ici, fait rare dans mon cas, ça va être rapide.

Mais ça ne pouvait pas être si facile. Jocelyn, fidèle au poste même un jour de fête (1er juillet, fête du Canada), veut me parler des mes résultats compilés par Isaac depuis maintenant un mois. J'ai quelques minutes, mais ne nous éternisons pas trop.

Je passe donc au bureau, nouvellement terminé. En fait, ça fait quelques temps, mais ayant vu ça en pleine construction, pour moi, c'est la première fois que je les vois finis. Beau travail.

Mes résultats sont, même pour moi, assez impressionnant! Comme quoi, Isaac ou pas, ce n'est pas si difficile de conduire très efficacement. Après quelques conseils pour améliorer ma performance, je finis par quitter le bureau.

Je vais accrocher ma remorque. Pas trop loin de moi, une consœur vient décrocher sa remorque, puis repart aussi vite. J'envoie un message à Louis, qui part lui aussi cet après-midi. Ils m'attendent pour souper, avec la trâlee, et Sébastien, un ancien confrère. On pourra tous partir ensemble ensuite. Bon, au point où j'en suis!

Je finis par quitter le Hâvre de paix à seize heures! Il faut aimer ça!

Je me rends chez Louis qui m'avait invité à souper. Avoir su où ça me mènerait, j'y serais aller quand même! Là, calisse, elle ne me reprochera toujours ben pas d'avoir une vie! Sébastien, un ancien TJB, était là lui aussi. Le souper fut agréable, même si ce fut un peu le baiser de Judas... Ou plutôt la dernière Cène! Mais on me permettra de passer les détails...

Nous sommes retourner ensuite aux camions, que nous avions laissé au Canadian Tire de Valleyfield, QC. Et ce fut le grand départ. Le convoi en quelque sorte! Des trois, j'étais celui qui allait le plus loin, et qui aurait dû partir le plus tôt. Mais avec tous les délais du garage, ça n'en finissait plus de ne plus partir. Mais bon, je me suis dit qu'avec les deux autres, ce serait assurément plus facile...

Nous nous sommes rendus au ONroute de Mallorytown, ON pour la pause café. L'air de rien, il était déjà temps! Nous avons placotter avant de reprendre la route.

Rendu à Belleville, ON, nous avons perdu un premier joueur. Sébastien décida de s'arrêter pour la nuit. Nous avons donc poursuivi la route jusqu'à l'entrée de Toronto, ON. Louis sortit pour se rendre chez son client après avoir tergiverser sur l'endroit ou il passerait la nuit.

J'ai ensuite traversé Toronto et j'ai continué jusqu'au ONroute de Cambridge, ON pour un arrêt express. Même si j'avais voulu faire plus, il était archi-plein. Il fallait continuer...

Je me suis rendu finalement jusqu'à Drumbo, ON au Shell pour passer la nuit. Comme toujours, c'était bien tranquille.

20 juillet 2013

Camping

Au réveil, je suis allé à l'intérieur au Tim pour le café et le déjeuner. Mon but était de manger tranquille en profitant de l'Internet gratuit, avant de partir en donnant un dernier coup pour rentrer à la maison. Stupéfaction en entrant: la file de monde au Tim. J'ai compté 16 personnes avant moi. Et alors que j'arrivais à l'avant, il y en avait tout autant derrière moi. Un autobus de chinois. Et avant six heures, il n'y avait pas encore la grosse équipe du jour au travail. C'est rendu que je me réveille trop tôt!

Alors que je faisais la file, mon confrère arrive. Nous avons le temps d'échanger quelques mots, et je vais sur le côté en attente de ma commande. Et après que plusieurs commandes sont sorties, je finis par demander si la mienne s'est perdu dans la malle. La dame me dit qu'elle se souvient de l'avoir fait, et que quelqu'un est parti avec! Hé ben, quelqu'un va avoir une surprise en déballant son sandwich! Ça arrive, j'ai déjà eu ce genre de surprise...

Je finis par être capable de partir, sandwich en main, à l'heure que je voulais. À la différence que je devrai manger ledit sandwich sur la route en partant, plutôt qu'assis tranquille en relaxant. Misère!

Le début de journée va bon train. Je me rends jusqu'à Morrisburg, ON au ONroute pour un arrêt café et muffin. Puis, de retour sur la route jusqu'au garage de TJB. Le congé sera court, alors Caro et Sarah viennent me rejoindre pour passer un peu de temps avec moi, et amener de la nourriture et des vêtements de rechange.

Nous allons visiter Jean et Brigitte au camping à Havelock, QC, deux villages à côté de Saint-Chrysostome. Ce sera une petite soirée de relaxation, suivant un bon souper aux côtes levées sur le méga-BBQ du beau-frère!

Caro apprendra en début de soirée qu'elle ne travaillera pas demain. Elle décide donc de dormir avec moi dans le camion. De notre côté, Jean et moi ne savons pas trop où nous irons demain, car l'horaire est chamboulé à cause de la fête de l'Indépendance américaine. On verra ben...

19 juillet 2013

Cincinnati, me voilà.

Après mon traditionnel déjeuner, qui lui-même suivait un très bon repos, je suis parti à sept heures. J'avais très bien dormi.

J'ai poursuivi sur la 71, puis en aprochant Cincinnati, j'ai pris la 75. J'ai fait un arrêt express à la halte de Richwood, KY qui est semble t'il à Florence, KY, si je me fis à la pancarte qui est tout juste avant l'entrée de la halte!

En repartant, Jordan m'appelle: mon cas est aux douanes, on devrait donc s'en sortir! J'ai encore amplement le temps que tout ça se règle avant d'arriver aux douanes.

Je me suis rendu jusqu'au TA de Wapakoneta, OH. Il était un peu tôt, mais j'ai décidé de manger quand même. En repartant, la circulation s'arrête au Marqueur 124. Il y a des travaux et une voie de fermée. Des fois, sur la route, ça ne prend pas grand chose pour bloquer une autoroute.

La circulation a fini par reprendre. Je me suis donc rendu au Meijer de Toledo, OH pour mon traditionnel magasinage. Ensuite, le dernier droit vers les douanes de Windsor, ON. Il y avait du monde jusque sur le descendant du pont! C'est surement la journée, il y a longtemps que ça ne m'était pas arrivée...

J'ai fini par m'en sortir en une quarantaine de minutes. J'ai pris la 3 pour traverser la ville de Windsor. Puis, en sortant de la ville, j'ai pris la 401. Je me suis rendu jusqu'au Relais Routier de Comber, ON. J'ai fait le plein de diesel, puis je me suis installé pour souper.

Après un moment de relaxation, je suis reparti pour la traverser de l'Ontario. Dès Woodstock, ON, je me suis arrêté pour la pause café et muffin au ONroute.

Un peu plus tard, j'arrivais à Toronto, qui de soir, s'est traversé relativement bien. La balance d'Oshawa, ON était ouverte et au travail. Je me suis arrêté un peu plus loin, au ONroute de Port Hope, ON. Un autre TJB était déjà au dodo un peu plus loin dans ma rangée.

Toronto traversée, la nuit allait être paisible...

18 juillet 2013

De tôt matin.

Le réveil sonna dès cinq heures quarante-cinq. Ouf! Il faut être professionnel. La nuit à effectivement été bon et paisible, mais un peu courte. Très tranquille comme endroit.

Je suis parti une heure plus tard. J'anticipais arriver à Danville, KY vers dix heures, alors que le rendez-vous est pour onze. Ça devrait aller.

J'ai fait une pause à la halte de Richwood, KY. Et avant de repartir, j'ai envoyé un message à Lori pour lui donner mon heure d'arrivée.

J'ai continué sur la 75 jusqu'à Lexington, KY. Je suis sorti pour prendre la KY-922, qui m'amena à la KY-4, qui ceinture la ville. Je l'ai suivi jusqu'à la US-27 que j'ai pris sud. La circulation était relativement correct pour l'heure du jour. C'est une artère très commerciale. Je me suis fait passer par une vieille voiture des années trente environ. Magique!

Après Nicholasville, KY, j'ai pris la KY-34 vers l'ouest. Après avoir traversé la ville, elle m'amena directement chez mon client.

Depuis le temps qu'on va chez ce client. Je me stationne comme d'habitude. Mais la fille me dit que les livraison se font maintenant dans l'entrepôt voisin. Au oui? Hé ben...

Effectivement, en vérifiant l'adresse, ça ne concordait pas! Je me suis donc rendu à l'entrepôt voisin. En entrant, on a le choix entre les quais sud et est. Je choisi sud, ça semble plus vivant. Je me stationne et je vais à l'intérieur. Non, pas ici, sur l'autre versant.

Je déplace le camion. Je stationne et je vais à l'intérieur. Bête comme ses pieds, mais enfin, c'est la bonne place! Je m'installe au quai qu'il m'a assigné, et je dine.

J'envoie mon message d'arrivée à Lori. La réponse est rapide: je vais au savon à Bowling Green, KY. Et je suis vide assez rapidement. Tellement que je dois finir de manger avant de me ramasser!

Deux chemins s'offrent à moi. Vers l'ouest pour aller faire un bout plus long sur la 65; ou vers le sud pour aller vers le Parkway qui mènerais juste un peu au nord de Bowling Green, KY.

J'ai donc choisi la route au sud. Je suis allé rejoindre la US-127 sud. Après une heure, j'ai rejoint le Cumberland Parkway. Je l'ai pris vers l'ouest jusqu'à la 65 que j'ai pris vers le sud. Je me suis arrêté au Exxon de Smiths Grove, KY. Je devais aller aux toilettes, car au savon, ils sont bien gentils, mais aucun accès aux toilettes, ni a rien d'ailleurs, n'est possible. Il faut donc prévoir! Je constate qu'Internet est maintenant disponible (autrement qu'en "squattant" le voisin), et que le magasin a été légèrement réaménagé.

Je suis retourné à la 65 sud. Martin téléphone: si je veux retourner de bord au train, parce que jeudi est un jour férié aux États-Unis, je dois être là-bas demain avant dix-sept heures. Sinon, comme il n'y en a pas le dimanche, mon voyage sera en retard pour sa livraison. C'est donc à moi de choisir. Et tant qu'à rouler en malade pour finalement être en retard quand même (je ne suis pas encore chargé et j'aurai une journée de route à faire, même un peu plus, et je repartirai de Bowling Green, KY au minimum à dix-sept heures), je préfère choisir la solution relaxe. Je prends le garage! Et lundi, on verra ce que ça donnera selon les voyages disponibles...

Dans Bowling Green, KY, je crois un confrère qui monte direction nord. Un peu plus loin, je suis sorti pour le Western Kentucky Parkway. La prochaine sortie était la mienne, celle pour la US-31W. Deux longueurs de camions plus loin se dressait la rue de mon client. Après le rail, à gauche, l'entrepôt est là.

Ici, il faut faire la file. Lorsqu'on est rendu à l'avant, et pas avant, on peut débarquer et on doit se rendre à la guérite. Là, ça fait office de bureau d'expédition. On s'enregistre et un quai nous est assigné. On s'y rend, tiens, un confrère est déjà au quai. Puis, portes ouvertes et essieux reculés, on s'y installe. Et on attend...

Ça finit par être mon tour. Ça va assez rondement. Puis, le téléphone sonne. La dame dit qu'à la lumière verte, ce sera terminé. Mon sceau sera près de la porte. Une fois les portes refermées, je n'ai qu'à retourner à la guérite pour recevoir tous mes papiers.

Après l'appel, quelques minutes suffisent pour terminer le chargement. Tellement que je n'ai pas fini de souper!

Aussitôt terminé, je m'avance. Je sors pour refermer les portes, j'installe le sceau, et je replace les essieux. Je vais ensuite à la barrière où le gardien vérifie le sceau et me remet tous les papiers. Je peux donc partir.

Je me suis arrêté au nouveau Marathon au coin de la US-31, afin d'envoyer mes papiers au bureau. Le client n'est pas équiper pour faxer, c'est comme la toilette! Après coup, j'ai demandé confirmation que les papiers avaient bien été reçu. Le temps d'aller me chercher un xième café, et de leurs laisser le temps de réagir, vint un temps où j'ai décidé de partir quand même. Et évidemment, juste en prenant l'autoroute, un message! Une page, et de surcroît la plus importante, à envoyer à nouveau. Il me donne un numéro de fax pour l'envoyer plus tard de la route. Ouf... Ça pourra attendre au prochain arrêt... 

Je me suis donc rendu jusqu'au Love's de Shepherdsville, KY. Après m'être stationné, je me suis rendu à l'intérieur pour faire envoyer ma page au bureau.

Une fois la chose faite, je suis reparti pour un dernier bout qui m'amena au Sexe Shop (ben oui, sexe et cigarettes dans la même boutique!) de Sulphur, KY.

Stationné de la bonne façon, j'y ai accès à Internet du McDo d'en face, ce qui est impossible dans leur propre cour! La nuit allait être bonne...

17 juillet 2013

Toronto, me voilà.

Je me suis réveillé naturellement à huit heures. Je pouvais donc bretter un peu avant de partir. Puis, alors que je me préparais à partir avant le temps, je le rends compte qu'en fait je pouvais partir maintenant!

J'ai donc pris la route en direction de Toronto, ON. Et une heure plus tard, je commençais la traversée. Un peu au ralenti, mais vu l'heure tardive, quand même très bien. Alors que je commençais à me demander où je m'arrêterais pour dîner, j'ai vu les indications pour la halte de Cambridge, ON. Hourra, elle est réouverte! Je m'y suis arrêté. J'ai compté 22 espaces camions. Bien peu, car on sort de Toronto et tout le monde veut s'arrêter. Mais bon, on fera avec. Au moins, on peut prendre la pause.

Je suis réparti après avoir mangé. Je trouvais le temps plutôt endormant. Pourtant, ce n'était pas si nuageux, ni brumeux. Juste... endormant!

Je me suis rendu ainsi jusqu'à Tilbury, ON pour faire le plein au Flying J. Depuis TJB, via Cornwall, Lachute et jusqu'ici: 275 litres seulement. Chargé de papier, donc probablement près ou plus de 75 000 lbs au total. Me semble que ce n'est pas beaucoup... Mais ça fait si longtemps que je n'ai pas fait le plein au garage que je ne sais plus mes repères. Mais il me semble que directement c'était pas loin de 350 litres en été, et au dessus de 400 en hiver. Enfin...

Je suis reparti en me disant que c'était bien vrai que je roulais très économiquement, mais donnons une partie du crédit au camion bien monté. J'ai terminé la 401 puis j'ai traversé la ville de Windsor, ON. Je me suis arrêté à la boutique hors taxes pour le café. Puis j'ai traversé le pont pour m'entendre aux douanes. Ça devait être la bonne heure pour ce faire, car il n'y avait presque personne des deux cotés. Dans la direction opposée par contre, il y avait foule. Jusque sur la 75 même... Un jour comme ça, je suis content de rouler à l'envers des autres. Et qui dit que ce ne sont pas eux qui sont tous à l'envers?

J'ai suivi la 75 sud jusqu'à Luna Pier, MI et je me suis arrêté au Sunoco pour souper. Un petit moment tranquille allait faire du bien au chauffeur esseulé.

Je suis reparti ensuite et j'ai roulé jusqu'à la halte routière de Wapakonta, OH. J'ai jonglé avec l'idée de faire un peu de jogging, mais l'orage lorsque j'ai soupé m'a enlevé l'idée. Bien que rendu ici, toute menace semblait écartée.

Je voulais me rendre dans le Kentucky, car il me semble que ça aurait eu l'air plus prêt demain matin. Mais bon, n'écoutant que mon corps flétri, je me suis arrêté à Dayton, OH pour aller me cacher derrière le Walmart. Peut-être pas si bien caché, car un autre camion allait bientôt se stationner derrière moi!

Et avec l'aide du McDo voisin, la nuit allait être courte mais agréable...